Un matin pas comme les autres

Silhouettes d'arbres sur fond de montagnes

Et la sonnerie de mon réveil qui m’a réveillée en sursaut,
Et les draps désordonnés sur mon être dénudé,
Et mes pantoufles inhabituellement alignées au pied de mon lit désorganisé,
Et la porte de la salle de bains qui était restée ouverte,
Puis l’eau qui ne voulait pas couler chaude,
Et mes cheveux anormalement en pagaille,
Et l’eau qui coulait froide…
Et mes vêtements qui s’étaient mélangés sans que je ne sache lesquels porter,
Et mes cheveux qui ne voulaient se discipliner,
Et mon visage avec des signes d’espoir
Lorsque je le vis dans le miroir :
Pas de cernes, il était apaisé, reposé,
Et la lumière qui frappait
De mon œil, l’iris bleuté,
Et lui qui la renvoyait,
Transparent, impassible : une telle beauté !

Et dans la cuisine, un parfum d’été,
Un parfum d’enfance, de fruits séchés,
L’air était tout de même frisquet,
Mais le poncho sur mes épaules complaît ce manque de chaleur
Humaine, quand tout à coup, je sentis un frisson de peur…
Simplement les tartines dorées,
Qui du grille-pain, venaient de sauter !
Légère odeur de brûlé, de cramé,
Rassurante dans cet élan de stupidité…
Solitude et isolement dans ce coin reculé,
Où étaient-ils tous passés ?
Et la bouilloire sifflant sur son support,
Et le chien de la voisine qui ne cessait de gueuler,
Et moi qui, penchée sur ma tasse de thé,
Dans laquelle le ciel nuageux se reflétait,
Ne cessais de rêvasser, de penser, de songer…
Puis le goût de la confiture de fraises de ma grand-mère,
Et le crissement de ma tartine lorsque j’ai croqué dedans à pleines dents,
Et le bruissement de la brosse à dents qui grinçait sur mes dents lorsque je les ai brossées.

Et le chien de cette voisine qui toujours aboyait,
Tandis qu’une multitude d’oiseaux chantaient,
Et chaque son qui était amplifié,
Et chaque sensation qui était décuplée,
(Surtout une fois la porte entrebâillée)
Et l’odeur d’herbe fraîchement coupée,
Et le vent qui faisait bruisser les feuillages des arbres,
Et le vent qui sans prévenir me gifla violemment,
Comme pour me rappeler à la réalité,
Et le cliquetis de mes clefs,
Lorsque je m’en saisis pour les ranger,
Dernier élément, presque sacré : le nœud de mes lacets.
Maintenant tout était prêt…

Et mon sac étrangement léger,
Tout comme mes pas, qui claquaient sur le gravier du sol mouillé,
La terre avait changé : n’y avait-il plus de gravité ?
Et le chien qui courut vers moi,
Et moi qui le grattouilla entre ses deux oreilles,
Et le chien qui repartit,
Et moi qui restais seule,
Et moi continuant ma route,
À travers champs et forêts,
Juste histoire d’oublier,
Histoire d’oublier ce passé,
Ce passé qui de toute manière ne pourra jamais mener
À rien…

Et le sourire qui illumina mon visage lorsque je l’aperçus
À sa fenêtre me jetant un regard étonné,
Et moi qui rougissais,
Et moi qui n’osais rien avouer,
Sourire rare, précieux, difficile à percevoir auparavant,
Difficile à percevoir sur un être introverti et renfermé,
Mais il fut de courte durée,
Car presque l’ignorant, je tournai ma tête,
Pour me diriger vers ce point sur l’horizon,
Celui qu’au bout d’un long chemin j’atteindrai,
Car c’est celui de la dignité
Car c’est celui que j’attendais depuis une si longue éternité,
Car
Ce matin n’était pas comme les autres,
Je décidai qu’une nouvelle vie commençait,
Seulement avec moi, ma personne et mon sac,
Seulement avec ma tête, mes mains et mes pieds,
Seulement avec les modestes éléments que j’emportai.
Et pourtant, déjà un sentiment de liberté,
Malgré cette petite épine plantée
Au plus profond de mon cœur
Qui tend à me rappeler
Rancœur, malheurs et petits bonheurs,
De ces temps passés
Et si vite oubliés

La parole poétique comme…

La parole poétique comme guide vers les étoiles, qui illumine ma vie et me montre la voie, la voie de mon destin, celle qui devrait être suivie par moi et par tous ceux qui, comme moi ne savent plus où aller, où ne pas aller et de la nécessité d’avancer.
La parole poétique comme chemin vers la dignité, pour m’élever dans la société sans réellement m’en vanter, comme quelqu’un qui me prendrait la main pour m’aider, petit-à-petit, sans forcer et qui par là aiderait les autres à avancer.
La parole poétique, enfin, comme passage vers un autre monde… Un monde comme il me plairait, où tout ne serait que paix. Douce sonorité à mes oreilles, perdue au fond de mes pensées… Une larme se forme et commence à couler, doucement, sans se presser, sur mon visage apaisé. Un jour, elle permettra de me libérer, de libérer le monde, un monde imparfaitement parfait dans lequel je vis cachée. Avec pour seul espoir ces quelques lueurs surgissant de la nuit noire, comme mon désespoir.

Malle à souvenirs

Rangement du grenier, vieille malle en bois, œil intrigué… Curiosité indiscrète : je dois ouvrir l’objet de mes désirs. Crainte inexpliquée mêlée d’une curiosité dévorante… À l’intérieur : amoncellement de livres à n’en plus finir ! Curiosité insatisfaite : je m’empare de l’un des livres. Mon cœur palpite. Je caresse sa couverture du bout des doigts : douceur et souplesse d’un cuir vieilli se font ressentir. Sens en exaltation. Je feuillette les pages, elles défilent une à une sous mon pouce. J’hume son parfum : il exhale les senteurs du passé. Quelques notes boisées se détachent auxquelles se joignent rapidement les senteurs de benjoin du papier d’Arménie. Sur la couverture gît en lettres d’or : « L’île mystérieuse – Jules Verne ». Goût d’aventure. Envie de voyages. Je repose le roman et m’empare d’un deuxième ouvrage. À chaque nouveau livre, une nouvelle aventure… Je commence à le feuilleter : bruit des pages qu’on tourne, papier froissé. C’est un livre de cuisine. Souvenirs… longues après-midis passées à cuisiner chez mémé, batailles de farine, rires et sourires de gamins émerveillés… tartes au sucre, brioches, gaufrettes… et puis le mardi, jour de marché, bifteck de cheval et frites… Je repose le livre, ferme la malle et avec elle le passé, mon passé… Je contemple un instant cette malle à souvenirs… Légère émotion, mélancolie rêveuse…

Vous pouvez retrouver la photo  sur mon compte Instagram.

Feu de cheminée

Matinée hivernale, enfermée dans la maison, cloîtrée… Le feu dans la cheminée danse et me rappelle à ces souvenirs d’été. Plage de sable doré, chaleur à en étouffer, envie de s’évader… L’azur du ciel et l’eau turquoise s’enchaînent et se complètent jusqu’à ne faire plus qu’un. La nuit commence à tomber, le ciel s’assombrit mais reste illuminé de mille feux. Lueur orangée d’un soleil d’été tombant sur une plage abandonnée. Douce impression de solitude, légère peur qui commence à monter… Je sens les poils de mon épine dorsale se hérisser. Douce chaleur rassurante du feu que je viens d’allumer. Les étoiles apparaissent, une à une, sans un bruit… symbole de milliers de civilisations oubliées… Bruit incessant des vagues, chaleur engourdissante : mes paupières vacillent… Fatigue d’une journée passée à baguenauder… Grondement surprenant, grondement paraissant lointain, quel grondement ? Grondement d’une bûche dans la cheminée. Mes paupières se rouvrent et tout devient distinct : retour à la réalité après s’être autorisé un instant de rêverie, un instant de répit…

La photo est issue de mon compte Instagram.

Poème en allemand

J’ai eu cet exercice en cours, le but était d’écrire un poème en allemand qui parle du tout premier jour d’école, quand on est petit (avec des rimes). Voici mon travail :

Heute ist der Tag im Kalender
Wir gehen ins Klassenzimmer
Ich nehme einen Bleistift
Wir lesen eine Zeitschrift
Wir müssen viel arbeiten
Lesen, schreiben und kalkulieren
Und das ist Fertig
Keine Fehler, alles richtig
Ich war sehr traurig
Und jetzt finde ich das lustig

Journée de chasse

En cours de français, on devait écrire un poème à partir d’une image, voici l’image et mon poème qui s’intitule Journée de chasse :

Homme de la grotte de Lascaux

Nous sommes dans l’ère préhistorique
Sûrement quelques instants tragiques
Je pense que c’est peut être classique
Je vais vous le conter de manière artistique

Un jour Bounga partit à la chasse
Il rencontra un gros et vieux bison
Il essaya d’identifier la race
C’est que le bison était très grognon

Il lança sa lance sur ce bison
Le bison se réveilla énervé
Il l’attaque pour de bonnes raisons
Le jeune homme était un peu blessé

Un oiseau était présent ce jour ci
Bounga est rentré sans grand aide au camp
Cette oiseau était une très vieille pie
Il se fait bichonner pendant un temps

Il indique où est le gros bison
Des autres hommes s’en vont le chasser
Ils arrivent à tuer ce bison
Ils reviennent lorsqu’ils l’ont piégé

Ils dépouillent cette pauvre bête
Elle apporte diverses choses a la tribu
On prépare une énorme fête
Lisez ce qui suit si ça vous a plu

Avec la viande on pût manger
Avec peau et tendons on cousait
Avec la graisse on s’éclairait
Finalement on s’est amusé

 

Source de l’image : Découvrir la France – Grotte de Lascaux

Petit poéme

Petit poème dont la dernière rime est différente des autres pour bien marqué la fin :

Et le chat

Dans le plat

De rutabaga*

Téléphona à

Un pauvre rat

Il l’invita

Puis le mangea

Et il tomba

Très malade

rutabaga* : chou-navet

Le caligramme araignée

caligramme araignée

Il n’y a pas de ponctuation dans le « poème » qui compose l’araignée.

Le texte est le suivant :

L’araignée

arachnide huit pattes deux gros yeux l’araignée elle tisse sa toile au bout d’un fil suspendue dans les airs une fois sa toile fini les animaux qui osent s’y aventurer sont pris au piège et se font finalement mangé par l’araignée et puis finalement elle vous a vu elle s’avance vers vous sympa pour certain méchante pour d’autre personne

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