Une nouvelle revue de presse sur l’avenir du journalisme. Au programme : emojis, intégration des stories Instagram, Breakig News dans Facebook, podcasts, intelligence artificielle, machine learning…
Les Data Journalism Awards 2018
Pour commencer cette revue de presse, quoi de mieux que les Data Journalism Awards 2018, organisés par le Global Editors Network (GEN) ?
La deadline pour présenter un projet (voire même plusieurs) est le 26 mars. Différentes catégories sont possibles. Cependant, la description du projet doit se faire en anglais.
Les emojis fleurissent partout ces derniers temps. Récemment, le NY Times a utilisé ¯\_(ツ)_/¯ dans un titre. Mais ici, on parle d’autre chose : l’information se cache aussi dans les emojis ou émoticônes. Une voie à exploiter !
Plusieurs exemples sont dispensés dans l’article. On peut citer emojitracker qui permet de voir en temps réel quels emojis sont utilisés sur Twitter.
Intégrer une story Instagram à votre site web, vous en aviez toujours rêvé ? C’est désormais possible grâce à Fastory. En outre, c’est une véritable opportunité pour les médias : on peut désormais couvrir un événement au travers de stories Instagram et l’intégrer dans son site web.
Pour mettre en avant une grosse actu, Facebook propose désormais une fonctionnalité « Breaking News« aux médias. Cette fonctionnalité est limitée à une publication par jour. Et pour le moment, elle est toujours en phase de test, avec des médias tels que le Washington Post.
Podcast
La grande mode est aux podcasts en ce moment. L’EJO (European Journalism Observatory) explique qu’après avoir conquis les États-Unis, les podcasts sont en train de débarquer en Europe. Sur les 2 dernières années, ce type de contenu a connu une croissance exponentielle !
Au choix, 2 versions de l’article : une en allemand, l’autre en anglais.
L’American Press Institute a sorti un rapport sur l’abonnement aux médias. Cette formule semble être en bonne voie d’adoption par de nombreux médias. Mais comment transforme t-on un lecteur en abonné ? 9 possibilités. Pour les illustrer, l’institut a publié une vidéo 9 vidéo que voici :
2e revue de presse des vacances. Comme pour la première, uniquement des liens, sans commentaires 😉 Au programme : fact checking (vérification de l’information), formule d’abonnement aux médias, l’avenir de la télévision, sans oublier un peu de photojournalisme et de data.
On parle de plus en plus d’une formule d’abonnement aux médias, qui garantirait une information de qualité. American Press Institute a publié un rapport complet sur le sujet. Il est constitué d’une série d’articles :
Après Snapchat et Instagram, les médias vont-ils se mettre à WhatsApp ? C’est la question que me pose cet article : WhatsApp va mettre en place des comptes « entreprises ».
Plusieurs usages seraient en effet possibles. Le premier exemple qui me vient en tête : une personnes lambda pourrait s’assurer de la véracité d’un information auprès d’un média, en lui posant la question via WhatsApp. Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à les partager en commentaire. 😉
Snapchat va (enfin) permettre d’intégrer les stories dans un site web (code embed). Cette story sera visible pendant 30 jours. Intéressant pour les médias : ils pourront retransmettre un évènement en direct via Snapchat.
Cela augmentera l’utilisation du format vertical de Snapchat d’après moi. Certains avaient pour habitude de filmer au format horizontal avec Snapchat, car un smartphone est facile à pivoter. Mais en rendant les stories accessibles depuis le web, les ordinateurs, ce type d’utilisation sera réduit : pivoter un ordinateur est un peu moins aisé… 😄
Cet article laisse entendre que Vine prépare son grand retour ! On pourra y partager de courtes vidéos (entre 2 et 6,5 secondes). On pourra filmer ces vidéos en direct, et basculer entre caméras avant et arrière du téléphone. Mais une fonctionnalité permettra aussi d’importer des fichiers.
Petite précision : les vidéos ne seront plus au format carré, mais plein écran !
Un lancement a priori prévu pour le troisième trimestre 2018 : ça laisse un peu de temps aux médias pour s’y préparer. 😉
La télévision n’est pas forcément en train de disparaître. C’est plutôt la manière de regarder la télévision qui évolue. En effet, on peut voir qu’en moyenne, un Français regarde la TV 3 h 42 par jour. Mais une grande part des contenus est désormais visionnée en différé.
Dans la continuité de l’article précédent, une autre statistique est ici abordée : seuls 53% des jeunes (15-24 ans) regardent la télévision en live sur un téléviseur. Pour le reste, les options sont variées :
15% regardent la télévision en replay, en différé ou en live mais sur d’autres écrans (smartphone, tablette, ordinateur…)
8% se tournent vers de la VOD (Video On Demand) ou SVOD (Subscription Video On Demand)
24% regardent d’autres vidéos sur Internet ou télévision IP
Les plus jeunes ont une consommation mobile de la télévision. Cet article explique l’importance de s’adapter à ce format. Il met aussi en avant l’importance d’être présent dans les médias sociaux.
D’autres points abordent la montée de la SVOD et du replay, déjà évoqués précédemment dans cette revue de presse.
Le Huffington Post arrête de publier les articles de ses contributeurs bénévoles. Le début de la fin du journalisme citoyen ?
Certains y croient toujours, d’autres n’y ont jamais cru. Pour moi, dans cet article, une citation de Lydia Polgreen (rédactrice en chef du Huffington Post) résume bien la situation : « si tout le monde a un mégaphone, on entend personne ».
S’inspirer de Joe Rogan pour le journalisme de demain ?
il fait du journalisme sous forme longue : certains de ses podcasts durent plus de 3 heures, et pourtant, ils restent attractifs et écoutés
les invités sont variés (et non uniquement quelques invités récurrents)
il ne cherche pas la confrontation, mais la discussion
bien que l’émission se nomme the Joe Rogan’s show, on n’entend pas uniquement Joe Rogan, mais aussi ses invités
Joe Rogan est une personne réelle, non une célébrité médiatique fabriquée dans un moule, il a d’autres cordes à son arc, a fait d’autres choses en dehors des médias
Le journalisme est une industrie en pleine évolution. Pour s’y adapter, les écoles aussi doivent évoluer, en ajustant les compétences et les techniques d’enseignement.
L’article présente 5 tendances :
la technologie est le futur
la possibilité d’éducation en ligne, via des plateformes online
les professeurs ne sont plus titularisés
les écoles deviennent productrices de contenu
la fin des conférences / cours magistraux : il faut incorporer des vidéos, gifs et autres technologies dans les cours
C’est parti pour une nouvelle revue de presse sur l’avenir du journalisme ! Vous pouvez toujours retrouver la revue de presse de la semaine dernière ici.
J’avais déjà parlé des drones et de leur intérêt pour le storytelling dans une revue de presse précédente. Cette fois, ce sont les avantages de l’utilisation de drones qui sont listés dans cet article :
flexibilité (plus faciles d’atteindre une zone inaccessible)
facilité de manœuvre (pour avoir différent points de vue par exemple)
sécurité (pas de pilote)
avantage au niveau du coût (moins cher qu’un avion)
avancées technologiques (les drones peuvent désormais réaliser plusieurs tâches)
Pour l’article, ce qui empêche l’utilisation des drones à grande échelle dans le journalisme, ce sont les contraintes juridiques et les questions d’éthique et de confidentialité.
Le Telegraph possède déjà plus de 10 podcasts différents. Et désormais, ils vont aussi être diffusés sur les assistants personnels virtuels : Alexa d’Amazon et Google Assistant. Nouveau moyen de diffusion donc… et le Telegraph semble être l’un des premiers sur le coup ! 😉
Un article qui m’a tout particulièrement intéressé : on parle de plus en plus de la fin de la télévision (les jeunes ne la regardent plus).
Lorsqu’on demande à Agnès Lanoë à quoi va ressembler la TV en 2018, voici sa réponse : «Toujours plus de délinéaire (ndla. : consommation de programmes en différé et à la carte), toujours plus d’international et d’événements exceptionnels, que ce soit des directs, du sport, etc.».
À garder en tête et à vérifier à l’avenir. 😉
L’article aborde en outre d’autres points tels que la non-présence des télévisions française dans Discover de Snapchat.
Le futur du journalisme de proximité
Le journalisme de proximité est toujours un peu en débat… L’avenir du journalisme, est-ce la proximité ou l’international ou les 2 ?
L’article débute en soulignant que le journalisme de proximité est la plus ancienne forme de journalisme. Il explique ensuite l’importance du journalisme de proximité : on tient à savoir ce qui se passe autour de chez nous.
«La fermeture de points de vente et la réduction de la couverture locale ont des répercussions à grande échelle. Au-delà de la perte d’emploi dans l’industrie du journalisme, des communautés entières perdent des informations vitales sur elles-mêmes.»
Le mercredi 17 janvier, 8 journalistes et éducateurs participeront à une table ronde sur l’avenir du journalisme. Seth Rogovoy sera l’un d’entre eux. Elle aura lieu au Columbia-Greene Community College, dans l’État de New-York (USA) à 19h (1h en France).
Dans 6 villes américaines (La Nouvelle-Orléans, Little Rock, Billings, Peoria, Olympia et Binghamton), Facebook expérimente une nouvelle fonctionnalité : une section permettant d’explorer l’actualité locale.
La grosse question : est-ce que cela sera bénéfique à la presse locale et régionale ?
Sur l’avenir du journalisme en général
En espagnol, le futur du journalisme et des journalistes
La vidéo commence par présenter un journaliste improbable. Il n’oublie aucun fait, raconte les histoires de manière totalement objective et impartiale, ne prend que quelques secondes pour rédiger ses articles, ne commet aucune faute d’orthographe et est disponible 24/7. Impossible ? Et pourtant, ce sera le journalisme de demain !
En effet, c’est une présentation du journalisme automatique. Elle explique que dans 10-12 ans, 90 % de la presse écrite sera automatisée. Le vrai défi aujourd’hui : humaniser les algorithmes.
Vient ensuite le tour du journalisme augmenté, qui, grâce à l’IA (Intelligence Artificielle), permet d’optimiser une investigation ou d’adapter l’article au lecteur.
Un nouveau mode de diffusion (déjà abordé en début d’article) est lui aussi évoqué : les assistants personnels virtuels.
D’après cet article, à l’avenir, la majorité des journalistes travailleront en freelance et deviendront entrepreneurs. Ils seront de plus en plus perçus comme des marques. Les employés permanents quant-à-eux deviendront directeurs de rédaction. Au passage, cela rejoint le point de vue de Christophe Deschamps dans son livre : Le nouveau management de l’information : la gestion des connaissances au cœur de l’entreprise 2.0.
Par ailleurs, les journalistes seront connectés entre eux et interagiront : la solidarité deviendra indispensable. La compétence technique sera une clef du succès (compétences interdisciplinaires). Et pour terminer, on peut noter que les journalistes auront plus de liberté.
Mohamed Ahamad reprend ici les 4 types de journalisme listés par Matt Thompson :
le storyteller,
le reporter (Newshound),
l’analyste fonctionnel (Systems Analyst)
le provocateur.
Le storyteller connecte les gens entre eux et aux problèmes qui comptent dans leur vie. Le reporter expose des faits cachés ou inconnus. L’analyste fonctionnel cherche à comprendre le monde et à l’expliquer clairement. Et enfin, le provocateur révèle les nombreuses et complexes facettes du monde.
Dans le reste de l’article, Mohamed Ahamad expose ce qu’il compte faire à l’avenir (ce qui m’intéresse un peu moins dans le cadre de cette revue de presse).
Le début de l’article explique l’origine des médias nigérians et leur histoire. Je saute cette partie et me rends à la fin, où on parle de l’évolution.
Premier constat sans appel : la presse écrite doit se réinventer (ndla. : et pas qu’au Nigéria !).
Bolaji Okusaga explique ensuite que les jeunes consommateurs ne veulent pas seulement lire, écouter ou regarder : ils souhaitent être au centre du processus de création.
Ainsi, un journal papier doit avoir une forte présence en ligne en parallèle (avec des contenus audio-visuels en complément).
Et oui, l’université de Columbia a ses propres podcasts. À retrouver ci-dessous : 50 minutes sur le journalisme sportif et son avenir, en compagnie de Jeff Eisenband, journaliste au Post Game.
Cette vidéo est tout simplement impressionnante ! On nous démontre qu’il est possible de manipuler l’information en temps réel : en modifiant les expressions faciales en direct.
Et comme une image vaut mieux qu’un long discours, je vous conseille la vidéo ci-dessous (inutile de tout regarder, rendez-vous directement à 00:44, 02:37 ou encore 03:52).
Comme quoi, les avancées technologiques ne sont pas toujours au service de l’information et du journalisme…
UGC… à part le cinéma, ça vous parle ? C’est une abréviation anglaise signifiant User Generated Content qui dans le journalisme a donné vie au journalisme citoyen.Donc du contenu créé par les internautes lambda.
Cette forme d’acquisition de contenu nécessite d’excellentes compétences en terme de vérification de l’information, qui ouvrent aussi la voie à la création de meilleurs outils de vérification. Pour Paul Bradshaw, cela sera rendu en partie possible grâce à l’intelligence artificielle.
L’information, ce sont des images, des vidéos, des textes, des sons… et des tweets ! Eh oui, l’INA archive aussi les tweets désormais ! Je trouve que c’est assez impressionnant : il y a 10 ans, qui aurait en effet cru que Twitter pourrait devenir important à ce point ?
Désormais, la voix peut être créée de manière artificielle : même votre portable peut lire un texte à haute voix. Et de même, parler aux objets n’est plus bizarre. Pour Trushar Barot, c’est une révolution énorme que les médias sont en train de manquer.
Il reprend les propos d’Amy Webb (auteure) : «Parler aux machines, plutôt que d’écrire, ce n’est pas un gadget temporaire.Les humains qui parlent aux machines – et, éventuellement, les machines qui se parlent entre elles – représentent le prochain changement majeur dans notre écosystème d’information.La voix est la prochaine grande menace pour le journalisme.»
JHR (Journalists for Human Rights – Journalistes pour les droits de l’Homme) initie un journalisme innovant en Afrique.
Des équipes du JAMLab (Journalism and Media Lab) en Afrique du Sud travaillent sur le futur du journalisme. 3 équipes ont d’ailleurs remporté un financement de la part du SAMIP (programme d’innovation en médias de l’Afrique du Sud) :
Media Factory : aide à relier les rédactions nationales avec les pigistes des régions sous-couvertes
Soul City : en combinant médias, mobilisation sociale et plaidoyer, cherche à améliorer les conditions de vie et de santé des personnes en Afrique du Sud
Volume News : actualités en langues locales diffusées sur des radios communautaires
Cet article aborde le journalisme augmenté ou encore le journalisme de mèmes, cependant, c’est le storytelling vertical qui a retenu mon attention.
Vous avez sûrement remarqué que beaucoup de médias se sont lancés dans cette forme de storytelling « vertical » : un écran Snapchat ( 16:9 tourné d’1/4 de tour je pense).
Ce type de narration pour les médias est apparu en premier dans Discover sur Snapchat ! Mais désormais c’est aussi vrai dans Instagram, Facebook, etc. Même la BBC sur son application smartphones l’utilise ! Alors plus tard, regardera-t-on la TV à la verticale ? Pour plus d’infos sur le storytelling vertical, jetez un œil à cet article également.
Le journalisme dans le futur ? Les Allemands abordent la question !
Sites sur l’avenir du journalisme allemands
J’ai été étonné par le nombre de sites allemands qui parlent de l’avenir du journalisme. Voici 2 d’entre eux.
Les articles ne sont pas publiés à une fréquence très élevée. Cependant, le 1er article date de 2008, et le dernier a été publié en novembre 2017. Si vous parlez allemand, et que l’avenir du journalisme vous intéresse, ce site vaut le détour. 😉
Réalisé par des étudiants de l’Axel Springer Akademie, une école de journalisme à Berlin. L’évolution du journalisme est abordée sous forme de vidéos. Personnellement, je les trouve un peu vieillottes, on a l’impression de regarder un vieux film des années 80, mais intéressantes dans le fond.
Les fake news ont un avantage : les consommateurs se sont rendu compte que tout ce qui circule sur Internet n’est pas forcément vrai.
Sinon, des robots pour écrire les articles, ça vous tente ? C’est déjà expérimenté aux USA !
Et donc à l’avenir, on doit faire quoi ?
«Le journalisme d’avenir doit tenir compte des particularités culturelles, et en particulier des langues différentes, plutôt que de produire des publications de masse toutes pareilles. […] La coopération internationale, la préservation des différences culturelles et la tolérance seront d’une grande importance pour le journalisme.»
L’article présente un PDF : « Quo vadis jouralismus ? » (Où va le journalisme ?). Vous pouvez le télécharger ici. 29 pages qui abordent les points importants pour le journalisme à l’avenir. Une petite trentaine de personnes (journalistes, mais aussi politiciens, auteurs, ou chefs d’entreprise) donnent leurs points de vue sur la question.
Évolution des pratiques, évolution des productions
L’avantage du podcast sur la radio : on peut l’écouter quand on veut et comme on veut. Dans l’article, il est question de « bouffée d’oxygène » : on n’est plus dans l’immédiateté, l’instantanéité (contrairement aux chaînes d’info en continu ou aux réseaux sociaux), on peut écouter un épisode 2 heures ou 2 jours plus tard.
Serait-on déjà à la fin de la consommation d’info en direct ? Pas très convaincue… Quand il se passe quelque chose, souvent, on aime bien connaître les avancées en direct !
L’article reprend par ailleurs les propos de Joël Ronez : «il y a une forte demande pour des formats originaux, à la fois plus informels et plus anglés, des contenus personnalisés, avec un parti-pris et un ton qui sort de l’ordinaire». À noter et enregistrer.
«L’heure n’est plus au décrochage brutal des jeunes, mais plutôt à un déclin lent (mais inexorable, il faut bien l’avouer) du petit écran.»
Alors que la radio est délaissée pour les podcasts, la TV est en plein « déclin » comme le prouve une étude Deloitte. Les causes évoquées dans l’article : la consommation mobile, le streaming et la SVoD (vidéo à la demande). La consommation de la vidéo mobile a été favorisée par l’augmentation de la taille des écrans.
Le tout est résumé dans l’une des slides du rapport :
Cette même problématique a été évoquée par Hugo Clément dans une interview sur France Inter :
Il fallait y penser… utiliser Twitter pour créer une chaîne d’info en continu ! Et Bloomberg l’a fait, avec 2 700 journalistes et analystes originaires de 120 pays.
«Tout le contenu diffusé sera adapté au format social et au mobile first : les datas, graphiques, vidéos etc. seront optimisés pour un usage mobile.»
«Baisse des tarifs des piges, chute des commandes de la part des titres de presse, recours accru aux photographies institutionnelles issues des services de communication et aux photographies «libres de droits», syndication des contenus…»
Dans le passé, le photojournalisme était un métier légitime : un appareil photo était coûteux, et on avait besoin d’une réel apprentissage pour l’utiliser (réglages lors de la prise de vue et développement de la photo argentique).
Mais avec l’apparition des appareils photo numériques, la photographie s’est simplifié. Et désormais, tout le monde -ou presque- possède un appareil photo chaque jour sur lui : son smartphone.
Ces photos électroniques sont de bonnes qualités, et de vrais zoom optiques commencent à venir en complément. Les réglages ? Il suffit d’appuyer sur le bouton… vitesse, obturation, ISO, balance des blancs : tout est automatique et en plus les latitudes de poses sont plus importantes ! Sans parler des facilités de retouches.
Désormais, c’est le premier arrivé sur un événement qui devient le « photojournaliste ». Et, ce n’est pas obligatoire que ce soit un professionnel qui réalise ces images ! D’où la question : le photojournaliste est-il voué à disparaître ?
Couvrir l’actualité sous forme de cartoon. Original, mais pas forcément novateur. La Revue Dessinée existe depuis 2013 par exemple.
Voici tout de même l’exemple d’ABC News :
PourJack Fisher, journaliste à ABC News et producteur de la vidéo ci-dessus : «La narration graphique prend du temps et de la planification, mais pour une bonne histoire, cela en vaut la peine.»
L’avenir du journalisme, c’est aussi l’avenir de l’éducation au journalisme
Sont listées dans cet article 6 questions à poser aux écoles de journalisme (dans le but de choisir l’une d’entre-elles) :
Indépendant ou connecté à d’autres cours ?
Plus qu’un journal ? Les compétences des jeunes journalistes doivent être variées, et la production ne doit pas se limiter à de la production écrite.
Est-on indemnisé ? Est-on payé pour ses piges ?
Des stages ? De quel type ? Obligatoires ?
Quel emploi ont les étudiants qui ont le diplôme ?
Qu’est-ce qui est légal ? (spécifique pour les USA, où la loi varie d’un État à un autre)
Le 2e point est le plus intéressant : «Plus qu’un journal ? Les journalistes, en particulier les jeunes journalistes, doivent avoir des compétences variées : reportage, rédaction, édition, montage vidéo, production de médias sociaux, conception numérique de pointe, etc.»
En effet, je pense que l’un des points clefs pour le journalisme de demain sera la multiplicité des compétences (et l’adaptabilité : choisir la meilleure compétence au moment opportun).
«Les médias ont besoin d’innover, il en va de même pour l’éducation au journalisme.»
En effet, pour H. Finberg, il faut créer davantage de façons d’enseigner. Les moyens de diffusions sont nombreux aujourd’hui, en ligne ou non : conférences, vidéos, auto-apprentissage, apprentissage guidé…
Il propose un système de «badges numériques» pour chaque compétence (un peu comme sur LinkedIn). Car selon lui, le diplôme ne constitue pas une finalité en soi.
L’OIF, RFI (Radio France Internationale) et RSF (Reporters Sans Frontières) lancent le 3e prix francophone de l’innovation dans les médias. Les candidatures sont encore ouvertes jusqu’au 31 décembre 2017.
«Ce prix récompense les innovations dans les contenus, les usages et dans les modèles économiques ou d’organisation.»
Il nous reste à attendre les résultats et voir ce qui en ressort ! 😉
En Écosse, congrès mondial du British Council sur le futur de l’actualité pour les journalistes 2018
Le British Council réaliste un congrès sur le futur de l’actualité, du 2 au 8 juillet 2018. Il recherche 100 étudiants, destinés à une carrière dans le journalisme pour y participer. Possibilité de candidater jusqu’au 28 février 2018. Les modalités et le programme sont sur le lien.