Première revue de presse des vacances. J’y publie uniquement les liens, sans commentaires. Au programme : blockchain, journalisme de proximité, posts en 3D, vidéo 360°…
On se retrouve pour une nouvelle revue de presse sur l’avenir du journalisme (beaucoup de retard… mais comme on dit : mieux vaut tard que jamais 😉). Retrouvez aussi la revue de presse du 12 janvier. 😊
On l’a vu passer un peu partout : Facebook va moins mettre en avant les pages et l’actualité pour privilégier la famille, les amis et les groupes.
«Les journalistes souhaitent informer, raconter des histoires, voire même divertir. Facebook veut créer du lien entre des gens qui se connaissent. Ce sont deux activités différentes, et même s’il y a une certaine proximité, elles resteront toujours différentes.»
Cet article de l’INA dénonce avant tout les GAFA… à tort ou à raison ?
En effet, les GAFA imposeraient leurs propres formats. Par exemple, lorsque Facebook paie un média (ici LCI) pour un live, celui-ci doit avoir une durée bien précise : entre 6 et 20 minutes, pour un total de 14h / mois.
Mais d’après moi, le fait d’être payé pour ce travail fait toute la différence ici ! On peut très bien décider de faire un live de 3 minutes ou un live de 30 minutes si on le souhaite…
Une partie est consacrée à Snapchat. Le manque de rentabilité est soulevé. Cependant, on voit que ce problème n’est pas valable pour tous les médias : certains médias américains affirment être rentables. Il faut noter que Snapchat, c’est aussi une possibilité d’expérimenter pour les médias un peu comme le fait Le Figaro !
D’autres problématiques telles que les algorithmes et leur manque de transparence sont aussi relevées.
Avec le développement technologique (lives, 5G, vidéo 8k, réalité virtuelle…), les histoires locales ne sont plus uniquement diffusées au travers des médias mainstream (dominants, grand public, populaires). N’importe qui peut devenir créateur d’info.
«Si nous avons une histoire puissante à raconter, rien ne peut l’empêcher de devenir virale – les médias traditionnels n’ont plus le monopole de l’information.»
Plus besoins d’outils sophistiqués : un simple smartphone suffit.
Hashtag Our Stories forme des communautés qui utilisent des outils mobiles pour raconter leur histoire. Leur vidéo de présentation est partagée dans l’article. Elle est très intéressante, et ce, pour plusieurs raisons :
le format « Snapchat »
l’utilisation de smartphones pour réaliser des captures d’écran vidéo
les applications utilisées : Facebook, Instagram (Stories), Twitter et Snapchat
Le magazine suisse Republik (en allemand) a récolté 8 millions de dollars après une campagne de crowdfunding (récolte de fonds en ligne). Le but final : un journalisme de qualité et sans publicités. Un modèle économique à suivre ?
Storytelling… ou pas ?
Une web-série explique comment utiliser les nouvelles technologies pour le storytelling
Cette web-série diffusée sur Youtube nous parle storytelling innovant. 3 épisodes sont déjà en ligne. Au programme des suivants : vidéos 360, drones, réalité augmentée, réalité virtuelle, vérification et diffusion mobile…
L’article soulève une problématique du storytelling : n’en serait-on pas déjà à la fin ?
Par ailleurs (et à contre-pied…), la présentation TED d’Andrew Stanton (scénariste de WALL-E et Toy Story) est évoqué dans l’article. A. Stanton y aborde différents conseils sur la manière de raconter une histoire.
Innovations en journalisme
Deloitte réalise une étude sur les grandes tendances technologiques
Un article un peu vieux (avril 2017), mais très intéressant de cette spécialiste canadienne du marketing et toujours valide !
Certaines rédactions se concentrent sur le développement d’une application mobile. Mais elles devraient peut-être d’abord penser à optimiser leur site internet !
Les raisons ? Hyperliens plus fluides, trafic web mobile plus important que sur les applications, peu de téléchargement d’applications par les utilisateurs…
Enseigner le journalisme tout en se préparant pour l’avenir, un vrai défi
Pour cet article, le constat est sans appel : les écoles de journalisme sont à la traîne en matière de formation à la cybersécurité !
En effet, des bases en matière de cybersécurité sont aujourd’hui indispensable pour tout journaliste. L’exemple : un mail douteux contenant un lien. Si le lien est cliqué, l’ordinateur devient outil d’espionnage (enregistrement du son, de la vidéo, des appels, des textes, des mots de passe…), mettant en danger les contacts (les sources) du journaliste !
L’étude du Citizen Lab concerne 32 écoles américaines et canadienne : la majorité consacre moins de 2 heures du programme à la cybersécurité. En général une conférence ou un atelier, parfois obligatoire, souvent facultatif. Des infos relatives à la France ?
Autre aspect : il n’est pas obligatoire d’avoir une unité de cours intitulée « cybersécurité ». Cette thématique peut s’appliquer à d’autres matières. Voici les exemples de l’article :
un cours sur les reportages peut aborder la manière de stocker notes et contacts de manière sécurisée
dans un cours de photojournalisme, on peut expliquer comment les métadonnées d’une image (données Exif) peuvent donner des renseignements (tels que le lieu de prise de vue)
un cours sur les médias sociaux (existe-t-il au moins un vrai cours de ce type adapté au journalisme quelque part en France ?) peut apprendre aux étudiants à verrouiller leurs comptes sociaux et à faire face aux menaces en ligne
un cours sur les techniques d’investigation peut valoriser les diverses manières dont un document peut être tracé
Des cours sur l’avenir du journalisme ? Et pourquoi pas ?
Enseigner le futur du journalisme, une bonne idée, je trouve ! Surtout quand on pense que pour beaucoup d’étudiants en journalisme, le journalisme se limite à la radio, la TV et la presse écrite…
Je ne vais pas m’attarder sur cet article, mais l’enseignant a partagé le programme complet du cours sur le site (très détaillé !), avec toutes les ressources utilisées. Si cela vous intéresse, je vous le recommande vivement ! 😊
Comme nous avons déjà pu le remarquer dans de précédentes revues de presse, les Allemands aiment nous parler de l’avenir du journalisme !
Encore une fois un site entier qui y est consacré. Et en outre, un PDF de 16 pages nous présente 4 thèses sur le profil professionnel du journaliste du futur (en 2030), à télécharger ici.
Déclin de la TV chez les plus jeunes, comment rajeunir l’audience ?
Cet article nous parle fake news. En effet, la reconstruction de la confiance envers les média serait le principal enjeu pour l’avenir. Et la meilleure approche, d’après l’auteur, serait de rendre l’actualité moins ennuyeuse.
Un éditeur du Guardian nous livre ses 5 principes pour le futur
C’est parti pour une nouvelle revue de presse sur l’avenir du journalisme ! Vous pouvez toujours retrouver la revue de presse de la semaine dernière ici.
J’avais déjà parlé des drones et de leur intérêt pour le storytelling dans une revue de presse précédente. Cette fois, ce sont les avantages de l’utilisation de drones qui sont listés dans cet article :
flexibilité (plus faciles d’atteindre une zone inaccessible)
facilité de manœuvre (pour avoir différent points de vue par exemple)
sécurité (pas de pilote)
avantage au niveau du coût (moins cher qu’un avion)
avancées technologiques (les drones peuvent désormais réaliser plusieurs tâches)
Pour l’article, ce qui empêche l’utilisation des drones à grande échelle dans le journalisme, ce sont les contraintes juridiques et les questions d’éthique et de confidentialité.
Le Telegraph possède déjà plus de 10 podcasts différents. Et désormais, ils vont aussi être diffusés sur les assistants personnels virtuels : Alexa d’Amazon et Google Assistant. Nouveau moyen de diffusion donc… et le Telegraph semble être l’un des premiers sur le coup ! 😉
Un article qui m’a tout particulièrement intéressé : on parle de plus en plus de la fin de la télévision (les jeunes ne la regardent plus).
Lorsqu’on demande à Agnès Lanoë à quoi va ressembler la TV en 2018, voici sa réponse : «Toujours plus de délinéaire (ndla. : consommation de programmes en différé et à la carte), toujours plus d’international et d’événements exceptionnels, que ce soit des directs, du sport, etc.».
À garder en tête et à vérifier à l’avenir. 😉
L’article aborde en outre d’autres points tels que la non-présence des télévisions française dans Discover de Snapchat.
Le futur du journalisme de proximité
Le journalisme de proximité est toujours un peu en débat… L’avenir du journalisme, est-ce la proximité ou l’international ou les 2 ?
L’article débute en soulignant que le journalisme de proximité est la plus ancienne forme de journalisme. Il explique ensuite l’importance du journalisme de proximité : on tient à savoir ce qui se passe autour de chez nous.
«La fermeture de points de vente et la réduction de la couverture locale ont des répercussions à grande échelle. Au-delà de la perte d’emploi dans l’industrie du journalisme, des communautés entières perdent des informations vitales sur elles-mêmes.»
Le mercredi 17 janvier, 8 journalistes et éducateurs participeront à une table ronde sur l’avenir du journalisme. Seth Rogovoy sera l’un d’entre eux. Elle aura lieu au Columbia-Greene Community College, dans l’État de New-York (USA) à 19h (1h en France).
Dans 6 villes américaines (La Nouvelle-Orléans, Little Rock, Billings, Peoria, Olympia et Binghamton), Facebook expérimente une nouvelle fonctionnalité : une section permettant d’explorer l’actualité locale.
La grosse question : est-ce que cela sera bénéfique à la presse locale et régionale ?
Sur l’avenir du journalisme en général
En espagnol, le futur du journalisme et des journalistes
La vidéo commence par présenter un journaliste improbable. Il n’oublie aucun fait, raconte les histoires de manière totalement objective et impartiale, ne prend que quelques secondes pour rédiger ses articles, ne commet aucune faute d’orthographe et est disponible 24/7. Impossible ? Et pourtant, ce sera le journalisme de demain !
En effet, c’est une présentation du journalisme automatique. Elle explique que dans 10-12 ans, 90 % de la presse écrite sera automatisée. Le vrai défi aujourd’hui : humaniser les algorithmes.
Vient ensuite le tour du journalisme augmenté, qui, grâce à l’IA (Intelligence Artificielle), permet d’optimiser une investigation ou d’adapter l’article au lecteur.
Un nouveau mode de diffusion (déjà abordé en début d’article) est lui aussi évoqué : les assistants personnels virtuels.
D’après cet article, à l’avenir, la majorité des journalistes travailleront en freelance et deviendront entrepreneurs. Ils seront de plus en plus perçus comme des marques. Les employés permanents quant-à-eux deviendront directeurs de rédaction. Au passage, cela rejoint le point de vue de Christophe Deschamps dans son livre : Le nouveau management de l’information : la gestion des connaissances au cœur de l’entreprise 2.0.
Par ailleurs, les journalistes seront connectés entre eux et interagiront : la solidarité deviendra indispensable. La compétence technique sera une clef du succès (compétences interdisciplinaires). Et pour terminer, on peut noter que les journalistes auront plus de liberté.
Mohamed Ahamad reprend ici les 4 types de journalisme listés par Matt Thompson :
le storyteller,
le reporter (Newshound),
l’analyste fonctionnel (Systems Analyst)
le provocateur.
Le storyteller connecte les gens entre eux et aux problèmes qui comptent dans leur vie. Le reporter expose des faits cachés ou inconnus. L’analyste fonctionnel cherche à comprendre le monde et à l’expliquer clairement. Et enfin, le provocateur révèle les nombreuses et complexes facettes du monde.
Dans le reste de l’article, Mohamed Ahamad expose ce qu’il compte faire à l’avenir (ce qui m’intéresse un peu moins dans le cadre de cette revue de presse).
Le début de l’article explique l’origine des médias nigérians et leur histoire. Je saute cette partie et me rends à la fin, où on parle de l’évolution.
Premier constat sans appel : la presse écrite doit se réinventer (ndla. : et pas qu’au Nigéria !).
Bolaji Okusaga explique ensuite que les jeunes consommateurs ne veulent pas seulement lire, écouter ou regarder : ils souhaitent être au centre du processus de création.
Ainsi, un journal papier doit avoir une forte présence en ligne en parallèle (avec des contenus audio-visuels en complément).
Et oui, l’université de Columbia a ses propres podcasts. À retrouver ci-dessous : 50 minutes sur le journalisme sportif et son avenir, en compagnie de Jeff Eisenband, journaliste au Post Game.
Cette vidéo est tout simplement impressionnante ! On nous démontre qu’il est possible de manipuler l’information en temps réel : en modifiant les expressions faciales en direct.
Et comme une image vaut mieux qu’un long discours, je vous conseille la vidéo ci-dessous (inutile de tout regarder, rendez-vous directement à 00:44, 02:37 ou encore 03:52).
Comme quoi, les avancées technologiques ne sont pas toujours au service de l’information et du journalisme…
UGC… à part le cinéma, ça vous parle ? C’est une abréviation anglaise signifiant User Generated Content qui dans le journalisme a donné vie au journalisme citoyen.Donc du contenu créé par les internautes lambda.
Cette forme d’acquisition de contenu nécessite d’excellentes compétences en terme de vérification de l’information, qui ouvrent aussi la voie à la création de meilleurs outils de vérification. Pour Paul Bradshaw, cela sera rendu en partie possible grâce à l’intelligence artificielle.
L’information, ce sont des images, des vidéos, des textes, des sons… et des tweets ! Eh oui, l’INA archive aussi les tweets désormais ! Je trouve que c’est assez impressionnant : il y a 10 ans, qui aurait en effet cru que Twitter pourrait devenir important à ce point ?
Avec les fêtes de fin d’année, les articles au sujet de l’avenir du journalisme ont été un peu moins nombreux… Je publie donc la revue de presse du 29 décembre 2017 et du 5 janvier 2018 en un seul article 😉
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
Vous connaissez assurément le journalisme sportif. Mais quid du journalisme e-sportif ?
Je ne sais pas exactement comment traduire le terme « esports journalism« , j’emploie donc le terme de « e-sportif ». Peut-être devrait-on lui préférer la dénomination de journalisme de sport électronique.
Alors, ce type de journalisme, kézako ?
League of Legends vous évoque quelque chose ? C’est un jeu vidéo en ligne. Des championnats sont réalisés IRL (In Real Life). Et c’est aussi le cas pour d’autres e-sport tels que StarCraft2, Call Of Duty ou encore FIFA. Bref, le journalisme e-sportif, c’est comme le journalisme sportif, mais pour les championnats de sport électronique.
Je ne connaissais absolument pas ce type de journalisme. Mais alors que certaines écoles de journalisme proposent une spécialisation en journalisme sportif, on peut se demande si elles proposeront une spécialisation en journalisme e-sportif à l’avenir ?
Dans la vidéo, 2 journalistes comparent le journalisme sportif et le journalisme e-sportif (points communs, différences).
Cet article fait le point sur la situation actuelle à France télévision. Cependant, je saute la majeure partie du texte pour me rendre à la toute dernière question : quid de la délinéarisation des contenus ?
La délinéarisation est la consommation de programmes en différé et à la carte. En gros, on n’a plus besoin de coller au programme TV, d’être là tel jour telle heure pour accéder à un contenu précis : on peut toujours choisir que regarder.
Voici la réponse de Fernando Malverde, journaliste à France 3 sur la délinéarisation des contenus :
«C’est un enjeu majeur. Aujourd’hui, on ne regarde plus la télévision en allumant son poste, on la regarde quand on en a envie et on va chercher des contenus.»
«Aujourd’hui, les jeunes ne regardent plus la télévision mais ils accèdent à des contenus produits par la télévision sur Internet.»
D’ailleurs, c’est peut-être 1 des points clefs de l’avenir du journalisme ?
« L’industrie [de la presse écrite] a perdu plus de la moitié de ses emplois au cours des 15 dernières années. Les licenciements et les coupes budgétaires sont la nouvelle norme. […] L’industrie se démène pour trouver des moyens de gagner de l’argent grâce au numérique. »
Le print est il mort ? Le débat est ouvert est chacun y va de son point de vue. Pour certains le print est plus importants que jamais, pour d’autre non.
Mais pour citer l’article :
« Peut importe la plateforme de diffusion, les journaux continueront d’être important tant qu’ils feront ce qu’ils font le mieux : exposer les abus de pouvoir et fournir des informations avec un contexte, du fond, de la rapidité, de la passion, et même, à l’occasion, de la grâce. »
Gaël Hürlimann, rédacteur en chef du numérique à Le Temps (Suisse), nous parle de la presse en 2018
Premièrement, revenons sur le print/numérique, avec cette fois-ci un avantage du print :
« Si l’on regarde l’avantage du print par rapport au numérique de manière globale, c’est qu’il peut refléter la vision cohérente et globale d’une édition. »
Cependant, pour G. Hürlimann, le print est voué à disparaître.
« Je la date [NDLR : la disparition du papier au profit du tout-numérique] à 3 ans. Elle ne dépendra ni de notre volonté, ni du goût de nos lecteurs, mais de la barrière industrielle. »
Il évoque aussi la place des médias sociaux vis-à-vis des médias.
« La seule question qu’il faut se poser, c’est le long terme. C’est à dire : est-ce que Facebook, Snapchat, Google, Twitter, quand ils vous attirent avec un programme d’accès comme Discovery, lorsqu’ils vous paient, comme c’est le cas avec Le Monde, une rédaction Snapchat, est-ce que c’est du long terme ? »
La vidéo est aussi abordée. L’objectif : trouver son modèle. Tout comme la ligne éditoriale d’un journal papier, on ne peut pas faire de la vidéo sans auparavant définir la ligne éditoriale un minimum.
Des journalistes véritablement multitâches à l’avenir ? Il semble ! Un journaliste pour la presse écrite doit désormais savoir faire de la vidéo (avec les directs aussi)… voire des podcasts ! Mais cela ne suffit pas : il faut savoir adapter le support au sujet. Certains thèmes seront plus forts en vidéo, d’autres non !
« Cet éclatement des modes de narration conduit à se dire que l’on a une rédaction d’à peu près 80 personnes, qui doit être à l’aise dans plusieurs modes de narration plutôt que dans un mode uniquement texte. »
Selon D. Grzbielok, l’avenir du journalisme ne se situe ni dans le print, ni dans le local. Alors qu’on peut lire ailleurs que l’avenir se situe dans le Print ou dans le local, ici c’est tout le contraire.
Éthique et journalisme à l’avenir
Le journalisme, une vocation unique pour servir la vérité
Dans l’article il est dit qu’à court terme, les fake news peuvent être considérées comme des « good » news pour le journalisme : elles ont permis de rappeler au public la valeur d’un journalisme professionnel crédible.
L’article aborde différents points :
vérité : qu’est-ce que la vérité, la vérité est-elle unique ou multiple ?
confiance : manque de confiance envers les médias
technologie et son impact sur les médias : utilisation de nouvelles plateformes comme Snapchat ou Instagram
« Les médias d’information ne devraient pas abandonner les valeurs journalistiques traditionnelles. Les journalistes ont des compétences vraiment nécessaires dans le traitement de l’information ainsi que des valeurs éthiques et politiques qui sont nécessaires pour promouvoir la démocratie, des sociétés saines et des économies efficaces. »
« Le « journalisme » est aussi bon et aussi mauvais que « sa société ». Ainsi, lorsque nous débattons de la qualité du journalisme, nous discutons toujours de la qualité de notre société. »
Cet article discute la place du journalisme dans la société et de la société dans le journalisme.
Pour résumer, il est expliqué dans l’article qu’il est nécessaire d’avoir plus de journalistes qui font du bon travail et ne se laissent pas intimider, et qu’on devrait renforcer leurs arrières. Cette dernière chose passerait par un intérêt général de la société envers le journalisme.
Si vous êtes de passage à Düsseldorf du 31 août au 2 septembre 2018, sachez que s’y tiendra un festival. La thématique ? Le journalisme et le nouveaux médias. Avis aux intéressés !
Un article très intéressant mais inclassable… Les citations de plus de 150 personnes à propos du journalisme. Cela permet de se faire une idée de l’avenir du métier. Si vous avez un peu de temps, n’hésitez pas à aller jeter un œil (le site est en anglais).
Derrière chaque citation se cache un article complet (les formats varient : texte, mais aussi vidéo). Chaque article traite un point particulier et les thématiques sont variées : place des femmes, intelligence artificielle, les mèmes dans les médias, les lives, les réseaux sociaux… (liste non-exhaustive).
Un livre sur le data-journalism
Data Journalism: Past, Present and Future est un ouvrage co-écrit en anglais à propos du journalisme de données (son passé, son présent et son futur). Il est sorti en octobre dernier (2017 donc).
C’est parti pour ma 1ère revue de presse sur l’avenir du journalisme. Au programme : data journalisme, intelligence artificielle, évolution du journalisme de proximité, difficultés pour la télévision, etc.
Data journalisme, le journalisme de données
Pour ceux qui ne connaissent absolument pas le data journalisme, voici ce qu’en dit Wikipédia :
« Le journalisme de données (data journalism en anglais), ou journalisme de bases de données (database journalism), est un mouvement visant à renouveler le journalisme par l’exploitation de données statistiques et la mise à la disposition de celles-ci au public. »
C’est un sujet qu’on évoque beaucoup sur les réseaux ces derniers temps.
Paul Bradshaw, l’un des conférenciers, partage avec nous l’ensemble des présentations utilisées lors de l’évènement : Data Journalism UK.
En effet, depuis l’année dernière (2016), la BBC organise une série de conférences sur le data journalisme à Birmingam. Celle-ci a lieu une fois par an, et pour cette année, c’était la semaine dernière !
On se rend en Inde pour les élections législatives à Gujarat (un état indien).
Pour l’occasion, Republic TV a mis en place un système de data journalisme en temps réel avec Gramener. Le but ? Des analyses avant-gardistes et des infographies en direct.
« Les données sont importantes, mais les gens sont toujours la meilleure source d’histoires. »
Peut-on faire du journalismes sans parler aux gens (uniquement avec des données) ? C’est la question que pose cet article.
On part en Écosse cette fois, où Peter Geoghegan, journaliste d’investigation, donne sont point de vue.
« Pour les nouveaux journalistes, mon message principal serait de ne pas compter sur des outils numériques pour trouver des histoires. »
« Mon point de départ pour une histoire est toujours quelque chose que j’ai entendu ou découvert en parlant aux gens. Les données seules ne peuvent pas remplacer cela. »
Mais pour autant :
« Chaque journaliste doit connaître les bases de la manipulation d’une feuille de calcul, les tableaux croisés dynamiques et comprendre ce que les données représentent. »
Et il ne faut pas oublier que les chiffres ne sont pas les seules données :
« Les données ne sont pas seulement des nombres – les données peuvent aussi décrire les échanges d’emails et les communications dans des mots ou des images. »
Conseils d’une équipe de data journalistes norvégiens pour suivre ses projets
Cet article est intéressant pour voir l’organisation demandée et les compétences nécessaires dans le data journalisme. N’est pas data journaliste qui veut !
On a parfois tendance à simplifier la tache des data journalistes, mais c’est un réel métier (d’avenir ?).
Intelligence artificielle en journalisme
Robots, chatbots, intelligence artificielle… et l’éthique journalistique ?
Seul le point 3 de cet article est en rapport avec le journalisme.
Le quotidien suisse Le Temps analyse ses articles au moyen d’une intelligence artificielle.
« Une analyse bien plus complète des contenus qui permet au Temps d’élaborer une stratégie différenciée pour chaque article : une enquête fouillée visera à capter l’attention des lecteurs et à les retenir sur le temps long, un autre article d’opinion cherchera plutôt à créer le débat, tandis qu’un contenu evergreen devra pouvoir être remis en avant plus tard. »
D’accord l’article ne parle pas de journalisme à la base. Mais dans la première partie, les auteurs expliquent que les robots vont être à la mode pour les investisseurs en matériel en 2018. Alors pourquoi pas aussi en journalisme ? Pour certaines tâches, on pourrait imaginer un robot journaliste.
Le combo parfait : data journalisme et intelligence artificielle ?
L’intelligence artificielle permet elle de créer/trouver des données. Peut-elle donc avoir une utilité en data journalisme ?
En intelligence artificielle, les machines peuvent apprendre de 3 manières :
l’apprentissage supervisé (pour classer notamment) : telle personne va-t-elle voter ou non pour l’AfD (parti politique allemand)
l’apprentissage non supervisé (classer sans connaitre les catégories) : dans quel contexte utilise-t-on l’emoji cœur rouge, cœur bleu ou cœur vert ?
et enfin, l’apprentissage par renforcement : le plus compliqué à appliquer dans le data journalisme. Quelle est la meilleure action pour une tache donnée ? L’article cite plusieurs exemples d’applications journalistiques.
Pour en savoir davantage sur l’intelligence artificielle, jetez un coup d’œil sur cet article Machine Learning qui explique les différentes formes d’apprentissage précédentes.
La première problématique soulevée par cet article est la légitimité du financement de l’audiovisuel public par la redevance. Elle est controversée dans plusieurs pays européens (Suisse et Italie)
Autre point : l’importance de l’innovation dans l’audiovisuel.
Les pays scandinaves ont l’air en avance sur ce point : la création du genre Nordic Noir pour la TV publique danoise DR, la Norvège avec sa série transmédia « SKAM »…
Nos voisins belges ne sont pas en reste. La RTBF se réorganise en 2 pôles au lieu de 3. Exit les désuets radio/TV/web, bienvenue aux pôles contenus (dédié à la création des programmes) et médias (consacré à la diffusion desdits programmes) !
La citation devrait suffire : « Et si la bonne équation n’était pas de chercher à inclure le social dans les émissions en direct, mais bien de fabriquer de la télévision pour les médias sociaux ? Avec l’explosion des diffusions en direct via Facebook Live, Twitch ou encore Periscope, on peut légitimement se poser la question. »
La partie qui nous intéresse le plus se situe à la toute fin : Moving Forward.
Cette partie indique l’avantage des agences de presse locales : leur situation géographique. Cependant, le journalisme évolue, même pour ces organes locaux !
Dans l’article, Rasmus Nielsen (Reuters) s’exprime : « Je pense que nous acceptons le fait que, quel qu’il soit, le journalisme local à l’avenir ne sera pas ce qu’il était, cela va être quelque chose de différent. »
Tendances diverses
Tendances technologiques pour 2018 dans le journalisme
Si vous le pouvez, je vous conseille vraiment de télécharger le rapport. Il est en anglais mais vraiment très complet.
Chaque tendance est mesurée selon son impact sur l’industrie des médias (à court ou long terme) et le degré de certitude avec lequel il va apparaître en 2018. Elles sont regroupées en 4 catégories :
agir maintenant
permet de s’informer sur la stratégie à adopter
rester vigilant
retourner voir plus tard
Les tendances listées dans le résumé sont vraiment intéressantes (on en parle très peu en dehors de cette étude) :
2018 marque la fin des smartphones (pour laisser place à des interfaces conversationnelles sans interface utilisateur)
beaucoup de technologies émergentes convergeront, ce qui permettra de trouver des utilisations avancées au-delà des essais initiaux et de la recherche appliquée
les journalistes doivent comprendre ce qu’est l’intelligence artificielle, ce qu’elle n’est pas, et ce que cela signifie pour l’avenir des médias
la décentralisation et la fusion d’entreprises sont deux thèmes clé pour 2018
Certains vont peut-être se demander pourquoi je parle de storytelling ici. À priori, c’est plutôt un terme de content marketing et non de journalisme. Oui, mais… connaissez-vous le journalisme narratif ? Ce sont des sortes des journalistes-écrivains. Très développé aux USA, beaucoup moins en France.
Grâce aux drones, on peut désormais photographier des espaces sous des angles qui, auparavant, étaient difficiles d’accès. Mais au-delà des drones, de nouveaux outils et donc de nouvelles formes de journalisme apparaissent régulièrement (journalisme immersif à 360° par exemple). Qu’en sera-t-il demain ? Cela me pose une question d’ailleurs : les futurs journalistes devront-ils passer leurs diplômes pour piloter les drones ?
Cet article de Google reprend des éléments déjà évoqués : data journalisme, storytelling immersif (réalité virtuelle, drones) et intelligence artificielle.
Encore une bonne question avant tout, doit-on penser au référencement sur le web en journalisme ?
Pour le web sans référencement, je n’aurai pas de public.. J’ai besoin que des visiteurs viennent sur mon site. Et comment ces visiteurs viennent-ils ? Certes il y a plusieurs canaux, mais l’un d’entre-eux, c’est le référencement !
Le fait est que désormais on parle à nos ordinateurs et ils nous répondent. Or le SEO est conçu pour référencer du texte et non de l’audio ! Problème ? À méditer…
Cahier de tendances des médias de France Télévision : orienté GAFA
On termine donc avec ce pdf d’une centaine de pages que vous avez certainement vu passer !
Je n’ai pas eu le temps de tout lire, mais j’ai parcouru le sommaire, et voici les points que j’ai trouvé les plus intéressants :
Les médias sont-ils voués à devenir des marques blanches, les agences de presse des GAFA ?
Médias : 10 stratégies pour résister aux GAFA
Nouveaux outils, GAFA, algorithmes: quel futur pour le journalisme
Dans la course à l’IA, les médias de nouveau en première ligne
Médias traditionnels et numériques : portrait de famille recomposée
Réseaux sociaux, désormais portes d’entrée de l’info
Etude : 50% de la vidéo sera mobile d’ici 2020
Par ailleurs, à la toute fin du pdf, il y a une liste de livres « recommandés ».
L’ensemble est très orienté GAFA… « Attention aux GAFA ! » Pour ma part, j’ai l’impression que le concept de GAFA est très français. En effet, après une petite recherche, on se rend compte qu’il n’est quasiment pas employé par les anglophones. Étonnant alors même que Google, Apple, Facebook et Amazon sont américaines !