Pour cette rédaction, il fallait écrire une seule scène et on pouvait commencer n’importe où dans l’histoire. J’ai décidé de commencer à l’acte II.
Résumé de l’acte I : L’histoire se déroule au XXe siècle. Désiré est un chti d’une vingtaine d’année. Il arrive à Paris, où Gérard, un vieux marchand l’embauche pour qu’il l’aide.
Acte II
Scène 1
Gérard, Désiré
(Sur la scène, il y a un sac, des cageots vides et un étal. Gérard est derrière l’étal.)
Gérard : Ah ! Venez çà Désiré… Portez ce cageot de framboises là-bas.
(entre Désiré)
Désiré : Ch’est bon cha les frambiches. (au public) J’ai eun tiote idée… Je vais prendre l’cageot de frambiches et je vais me mucher din l’sac pour pouvoir les minger.
(Désiré part se cacher dans le sac et Gérard le cherche)
Gérard : C’est bizarre ça… Où est donc passé ce fichtre Désiré ?
Désiré : J’eto ici m’sieur.
Gérard : (surpris) Où vous cachez vous donc ?
Désiré : (hésitant) Din… Din l’sac.
Gérard : (un peu énervé) Mais que faites vous dans ce sac ?
Désiré : Heu…
Gérard : (le coupe) Ne me dites rien… Laissez moi réfléchir…
Désiré : Ch’est à dire que…
Gérard : (le coupe) Mais, au fait, qu’avez vous fait de mes framboises ?
Désiré : Vos frambiches ?
Gérard : (énervé) Oui, mes framboises !
Désiré : Ah ! Vous voulo dire vos frambiches !
Gérard : (exaspéré) Oui, c’est ce que je viens de dire ! Maintenant, sortez de ce sac ! (Gérard donne un coup de pied dans le sac.)
Désiré : Non, j’veux point sortir…
Gérard : (toujours énervé) Désiré… Ceci est un ordre ! (Il donne à nouveau un coup de pied dans le sac.)
Désiré : Ch’est bon, ch’est bon, je sors…
(Désiré sors du sac, il a des traces de jus de framboises autour de la bouche, jusque sur les joues. Il se tient debout, face à Gérard.)
Gérard : Ah, ah ! Je vous ai pris la main dans le sac !
Désiré : (étonné) Ah non m’sieur, je n’avos nin qu’la main din l’sac, j’etos tout entier din l’sac !
Gérard : Oui, bon, continuons. (s’énervant) Tu as mangé mes framboises !
Désiré : (qui boude) Alors là, j’eto nin d’accord. Hein !
Gérard : Mais pourquoi ?
Désiré : Parce que ch’eto vous qui m’les avio donné…
Gérard : Mais tu les as quand même mangé ?
Désiré : Oui, mais…
Gérard : (le coupe) Pendard !
Désiré : (étonné) Vingt diou ! Qu’est che que cha voulo dire cha ?
Gérard : (ne l’écoutant pas) Tu as détruit ma seule richesse ! (Il fond en larmes.)
(Désiré s’enfuit et Gérard lui court après. Ils tournent en rond sur scène.)
Gérard : Attends que je t’attrape !
(Ils continuent de courir, mais Désiré rattrape Gérard. Lorsque Gérard s’arrête de courir, Désiré est juste derrière lui.)
Gérard : Bandit ! Coquin ! Fripon ! Gueux ! Requin ! Scélérat ! Vaurien ! Où est tu passé fripouille ?
Désiré : (il tape sur les épaules de Gérard avec ses mains) Bouh !
Gérard : (crie) Ahhhhhhh !
Désiré : (plié en deux) Hi ! Hi ! Hi ! Ha ! Ha ! Ha ! Qu’est che que ch’eto drôle !
Gérard : (très énervé) Et en plus, tu ose te moquer de ton maître !
Désiré : (étonné) Bah ouai…
Gérard : (un peu calmé) Tu es renvoyé ! Ren-voy-yé !
Désiré : On pourro p’t’être arranjo cha… Cha, ch’est eun bourse pleine d’écus, ch’est pour vous !
Gérard : (lui donne une tape dans le dos) Allons ! Je blague ! Viens, on rentre… (ils discutent tout en sortant) Au fait, tu m’avais dit que c’était quoi la langue que tu parle ?
Désiré : Ch’est le parlache eud l’Avesnois ! (Ils sortent)
(Noir)