Après Snapchat et Instagram, les médias vont-ils se mettre à WhatsApp ? C’est la question que me pose cet article : WhatsApp va mettre en place des comptes « entreprises ».
Plusieurs usages seraient en effet possibles. Le premier exemple qui me vient en tête : une personnes lambda pourrait s’assurer de la véracité d’un information auprès d’un média, en lui posant la question via WhatsApp. Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à les partager en commentaire. 😉
Snapchat va (enfin) permettre d’intégrer les stories dans un site web (code embed). Cette story sera visible pendant 30 jours. Intéressant pour les médias : ils pourront retransmettre un évènement en direct via Snapchat.
Cela augmentera l’utilisation du format vertical de Snapchat d’après moi. Certains avaient pour habitude de filmer au format horizontal avec Snapchat, car un smartphone est facile à pivoter. Mais en rendant les stories accessibles depuis le web, les ordinateurs, ce type d’utilisation sera réduit : pivoter un ordinateur est un peu moins aisé… 😄
Cet article laisse entendre que Vine prépare son grand retour ! On pourra y partager de courtes vidéos (entre 2 et 6,5 secondes). On pourra filmer ces vidéos en direct, et basculer entre caméras avant et arrière du téléphone. Mais une fonctionnalité permettra aussi d’importer des fichiers.
Petite précision : les vidéos ne seront plus au format carré, mais plein écran !
Un lancement a priori prévu pour le troisième trimestre 2018 : ça laisse un peu de temps aux médias pour s’y préparer. 😉
La télévision n’est pas forcément en train de disparaître. C’est plutôt la manière de regarder la télévision qui évolue. En effet, on peut voir qu’en moyenne, un Français regarde la TV 3 h 42 par jour. Mais une grande part des contenus est désormais visionnée en différé.
Dans la continuité de l’article précédent, une autre statistique est ici abordée : seuls 53% des jeunes (15-24 ans) regardent la télévision en live sur un téléviseur. Pour le reste, les options sont variées :
15% regardent la télévision en replay, en différé ou en live mais sur d’autres écrans (smartphone, tablette, ordinateur…)
8% se tournent vers de la VOD (Video On Demand) ou SVOD (Subscription Video On Demand)
24% regardent d’autres vidéos sur Internet ou télévision IP
Les plus jeunes ont une consommation mobile de la télévision. Cet article explique l’importance de s’adapter à ce format. Il met aussi en avant l’importance d’être présent dans les médias sociaux.
D’autres points abordent la montée de la SVOD et du replay, déjà évoqués précédemment dans cette revue de presse.
Le Huffington Post arrête de publier les articles de ses contributeurs bénévoles. Le début de la fin du journalisme citoyen ?
Certains y croient toujours, d’autres n’y ont jamais cru. Pour moi, dans cet article, une citation de Lydia Polgreen (rédactrice en chef du Huffington Post) résume bien la situation : « si tout le monde a un mégaphone, on entend personne ».
S’inspirer de Joe Rogan pour le journalisme de demain ?
Joe Rogan est un podcasteur américain. Il suit 5 points dont les médias mainstream devraient s’inspirer d’après la vidéo :
il fait du journalisme sous forme longue : certains de ses podcasts durent plus de 3 heures, et pourtant, ils restent attractifs et écoutés
les invités sont variés (et non uniquement quelques invités récurrents)
il ne cherche pas la confrontation, mais la discussion
bien que l’émission se nomme the Joe Rogan’s show, on n’entend pas uniquement Joe Rogan, mais aussi ses invités
Joe Rogan est une personne réelle, non une célébrité médiatique fabriquée dans un moule, il a d’autres cordes à son arc, a fait d’autres choses en dehors des médias
Le journalisme est une industrie en pleine évolution. Pour s’y adapter, les écoles aussi doivent évoluer, en ajustant les compétences et les techniques d’enseignement.
L’article présente 5 tendances :
la technologie est le futur
la possibilité d’éducation en ligne, via des plateformes online
les professeurs ne sont plus titularisés
les écoles deviennent productrices de contenu
la fin des conférences / cours magistraux : il faut incorporer des vidéos, gifs et autres technologies dans les cours
On se retrouve pour une nouvelle revue de presse sur l’avenir du journalisme (beaucoup de retard… mais comme on dit : mieux vaut tard que jamais 😉). Retrouvez aussi la revue de presse du 12 janvier. 😊
On l’a vu passer un peu partout : Facebook va moins mettre en avant les pages et l’actualité pour privilégier la famille, les amis et les groupes.
«Les journalistes souhaitent informer, raconter des histoires, voire même divertir. Facebook veut créer du lien entre des gens qui se connaissent. Ce sont deux activités différentes, et même s’il y a une certaine proximité, elles resteront toujours différentes.»
Cet article de l’INA dénonce avant tout les GAFA… à tort ou à raison ?
En effet, les GAFA imposeraient leurs propres formats. Par exemple, lorsque Facebook paie un média (ici LCI) pour un live, celui-ci doit avoir une durée bien précise : entre 6 et 20 minutes, pour un total de 14h / mois.
Mais d’après moi, le fait d’être payé pour ce travail fait toute la différence ici ! On peut très bien décider de faire un live de 3 minutes ou un live de 30 minutes si on le souhaite…
Une partie est consacrée à Snapchat. Le manque de rentabilité est soulevé. Cependant, on voit que ce problème n’est pas valable pour tous les médias : certains médias américains affirment être rentables. Il faut noter que Snapchat, c’est aussi une possibilité d’expérimenter pour les médias un peu comme le fait Le Figaro !
D’autres problématiques telles que les algorithmes et leur manque de transparence sont aussi relevées.
Avec le développement technologique (lives, 5G, vidéo 8k, réalité virtuelle…), les histoires locales ne sont plus uniquement diffusées au travers des médias mainstream (dominants, grand public, populaires). N’importe qui peut devenir créateur d’info.
«Si nous avons une histoire puissante à raconter, rien ne peut l’empêcher de devenir virale – les médias traditionnels n’ont plus le monopole de l’information.»
Plus besoins d’outils sophistiqués : un simple smartphone suffit.
Hashtag Our Stories forme des communautés qui utilisent des outils mobiles pour raconter leur histoire. Leur vidéo de présentation est partagée dans l’article. Elle est très intéressante, et ce, pour plusieurs raisons :
le format « Snapchat »
l’utilisation de smartphones pour réaliser des captures d’écran vidéo
les applications utilisées : Facebook, Instagram (Stories), Twitter et Snapchat
Le magazine suisse Republik (en allemand) a récolté 8 millions de dollars après une campagne de crowdfunding (récolte de fonds en ligne). Le but final : un journalisme de qualité et sans publicités. Un modèle économique à suivre ?
Storytelling… ou pas ?
Une web-série explique comment utiliser les nouvelles technologies pour le storytelling
Cette web-série diffusée sur Youtube nous parle storytelling innovant. 3 épisodes sont déjà en ligne. Au programme des suivants : vidéos 360, drones, réalité augmentée, réalité virtuelle, vérification et diffusion mobile…
L’article soulève une problématique du storytelling : n’en serait-on pas déjà à la fin ?
Par ailleurs (et à contre-pied…), la présentation TED d’Andrew Stanton (scénariste de WALL-E et Toy Story) est évoqué dans l’article. A. Stanton y aborde différents conseils sur la manière de raconter une histoire.
Innovations en journalisme
Deloitte réalise une étude sur les grandes tendances technologiques
Un article un peu vieux (avril 2017), mais très intéressant de cette spécialiste canadienne du marketing et toujours valide !
Certaines rédactions se concentrent sur le développement d’une application mobile. Mais elles devraient peut-être d’abord penser à optimiser leur site internet !
Les raisons ? Hyperliens plus fluides, trafic web mobile plus important que sur les applications, peu de téléchargement d’applications par les utilisateurs…
Enseigner le journalisme tout en se préparant pour l’avenir, un vrai défi
Pour cet article, le constat est sans appel : les écoles de journalisme sont à la traîne en matière de formation à la cybersécurité !
En effet, des bases en matière de cybersécurité sont aujourd’hui indispensable pour tout journaliste. L’exemple : un mail douteux contenant un lien. Si le lien est cliqué, l’ordinateur devient outil d’espionnage (enregistrement du son, de la vidéo, des appels, des textes, des mots de passe…), mettant en danger les contacts (les sources) du journaliste !
L’étude du Citizen Lab concerne 32 écoles américaines et canadienne : la majorité consacre moins de 2 heures du programme à la cybersécurité. En général une conférence ou un atelier, parfois obligatoire, souvent facultatif. Des infos relatives à la France ?
Autre aspect : il n’est pas obligatoire d’avoir une unité de cours intitulée « cybersécurité ». Cette thématique peut s’appliquer à d’autres matières. Voici les exemples de l’article :
un cours sur les reportages peut aborder la manière de stocker notes et contacts de manière sécurisée
dans un cours de photojournalisme, on peut expliquer comment les métadonnées d’une image (données Exif) peuvent donner des renseignements (tels que le lieu de prise de vue)
un cours sur les médias sociaux (existe-t-il au moins un vrai cours de ce type adapté au journalisme quelque part en France ?) peut apprendre aux étudiants à verrouiller leurs comptes sociaux et à faire face aux menaces en ligne
un cours sur les techniques d’investigation peut valoriser les diverses manières dont un document peut être tracé
Des cours sur l’avenir du journalisme ? Et pourquoi pas ?
Enseigner le futur du journalisme, une bonne idée, je trouve ! Surtout quand on pense que pour beaucoup d’étudiants en journalisme, le journalisme se limite à la radio, la TV et la presse écrite…
Je ne vais pas m’attarder sur cet article, mais l’enseignant a partagé le programme complet du cours sur le site (très détaillé !), avec toutes les ressources utilisées. Si cela vous intéresse, je vous le recommande vivement ! 😊
Comme nous avons déjà pu le remarquer dans de précédentes revues de presse, les Allemands aiment nous parler de l’avenir du journalisme !
Encore une fois un site entier qui y est consacré. Et en outre, un PDF de 16 pages nous présente 4 thèses sur le profil professionnel du journaliste du futur (en 2030), à télécharger ici.
Déclin de la TV chez les plus jeunes, comment rajeunir l’audience ?
Cet article nous parle fake news. En effet, la reconstruction de la confiance envers les média serait le principal enjeu pour l’avenir. Et la meilleure approche, d’après l’auteur, serait de rendre l’actualité moins ennuyeuse.
Un éditeur du Guardian nous livre ses 5 principes pour le futur