Avec les fêtes de fin d’année, les articles au sujet de l’avenir du journalisme ont été un peu moins nombreux… Je publie donc la revue de presse du 29 décembre 2017 et du 5 janvier 2018 en un seul article 😉
Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme
Vous connaissez assurément le journalisme sportif. Mais quid du journalisme e-sportif ?
Je ne sais pas exactement comment traduire le terme « esports journalism« , j’emploie donc le terme de « e-sportif ». Peut-être devrait-on lui préférer la dénomination de journalisme de sport électronique.
Alors, ce type de journalisme, kézako ?
League of Legends vous évoque quelque chose ? C’est un jeu vidéo en ligne. Des championnats sont réalisés IRL (In Real Life). Et c’est aussi le cas pour d’autres e-sport tels que StarCraft2, Call Of Duty ou encore FIFA. Bref, le journalisme e-sportif, c’est comme le journalisme sportif, mais pour les championnats de sport électronique.
Je ne connaissais absolument pas ce type de journalisme. Mais alors que certaines écoles de journalisme proposent une spécialisation en journalisme sportif, on peut se demande si elles proposeront une spécialisation en journalisme e-sportif à l’avenir ?
Dans la vidéo, 2 journalistes comparent le journalisme sportif et le journalisme e-sportif (points communs, différences).
Cet article fait le point sur la situation actuelle à France télévision. Cependant, je saute la majeure partie du texte pour me rendre à la toute dernière question : quid de la délinéarisation des contenus ?
La délinéarisation est la consommation de programmes en différé et à la carte. En gros, on n’a plus besoin de coller au programme TV, d’être là tel jour telle heure pour accéder à un contenu précis : on peut toujours choisir que regarder.
Voici la réponse de Fernando Malverde, journaliste à France 3 sur la délinéarisation des contenus :
«C’est un enjeu majeur. Aujourd’hui, on ne regarde plus la télévision en allumant son poste, on la regarde quand on en a envie et on va chercher des contenus.»
«Aujourd’hui, les jeunes ne regardent plus la télévision mais ils accèdent à des contenus produits par la télévision sur Internet.»
D’ailleurs, c’est peut-être 1 des points clefs de l’avenir du journalisme ?
« L’industrie [de la presse écrite] a perdu plus de la moitié de ses emplois au cours des 15 dernières années. Les licenciements et les coupes budgétaires sont la nouvelle norme. […] L’industrie se démène pour trouver des moyens de gagner de l’argent grâce au numérique. »
Le print est il mort ? Le débat est ouvert est chacun y va de son point de vue. Pour certains le print est plus importants que jamais, pour d’autre non.
Mais pour citer l’article :
« Peut importe la plateforme de diffusion, les journaux continueront d’être important tant qu’ils feront ce qu’ils font le mieux : exposer les abus de pouvoir et fournir des informations avec un contexte, du fond, de la rapidité, de la passion, et même, à l’occasion, de la grâce. »
Gaël Hürlimann, rédacteur en chef du numérique à Le Temps (Suisse), nous parle de la presse en 2018
Premièrement, revenons sur le print/numérique, avec cette fois-ci un avantage du print :
« Si l’on regarde l’avantage du print par rapport au numérique de manière globale, c’est qu’il peut refléter la vision cohérente et globale d’une édition. »
Cependant, pour G. Hürlimann, le print est voué à disparaître.
« Je la date [NDLR : la disparition du papier au profit du tout-numérique] à 3 ans. Elle ne dépendra ni de notre volonté, ni du goût de nos lecteurs, mais de la barrière industrielle. »
Il évoque aussi la place des médias sociaux vis-à-vis des médias.
« La seule question qu’il faut se poser, c’est le long terme. C’est à dire : est-ce que Facebook, Snapchat, Google, Twitter, quand ils vous attirent avec un programme d’accès comme Discovery, lorsqu’ils vous paient, comme c’est le cas avec Le Monde, une rédaction Snapchat, est-ce que c’est du long terme ? »
La vidéo est aussi abordée. L’objectif : trouver son modèle. Tout comme la ligne éditoriale d’un journal papier, on ne peut pas faire de la vidéo sans auparavant définir la ligne éditoriale un minimum.
Des journalistes véritablement multitâches à l’avenir ? Il semble ! Un journaliste pour la presse écrite doit désormais savoir faire de la vidéo (avec les directs aussi)… voire des podcasts ! Mais cela ne suffit pas : il faut savoir adapter le support au sujet. Certains thèmes seront plus forts en vidéo, d’autres non !
« Cet éclatement des modes de narration conduit à se dire que l’on a une rédaction d’à peu près 80 personnes, qui doit être à l’aise dans plusieurs modes de narration plutôt que dans un mode uniquement texte. »
Selon D. Grzbielok, l’avenir du journalisme ne se situe ni dans le print, ni dans le local. Alors qu’on peut lire ailleurs que l’avenir se situe dans le Print ou dans le local, ici c’est tout le contraire.
Dans l’article il est dit qu’à court terme, les fake news peuvent être considérées comme des « good » news pour le journalisme : elles ont permis de rappeler au public la valeur d’un journalisme professionnel crédible.
L’article aborde différents points :
vérité : qu’est-ce que la vérité, la vérité est-elle unique ou multiple ?
confiance : manque de confiance envers les médias
technologie et son impact sur les médias : utilisation de nouvelles plateformes comme Snapchat ou Instagram
« Les médias d’information ne devraient pas abandonner les valeurs journalistiques traditionnelles. Les journalistes ont des compétences vraiment nécessaires dans le traitement de l’information ainsi que des valeurs éthiques et politiques qui sont nécessaires pour promouvoir la démocratie, des sociétés saines et des économies efficaces. »
« Le « journalisme » est aussi bon et aussi mauvais que « sa société ». Ainsi, lorsque nous débattons de la qualité du journalisme, nous discutons toujours de la qualité de notre société. »
Cet article discute la place du journalisme dans la société et de la société dans le journalisme.
Pour résumer, il est expliqué dans l’article qu’il est nécessaire d’avoir plus de journalistes qui font du bon travail et ne se laissent pas intimider, et qu’on devrait renforcer leurs arrières. Cette dernière chose passerait par un intérêt général de la société envers le journalisme.
Si vous êtes de passage à Düsseldorf du 31 août au 2 septembre 2018, sachez que s’y tiendra un festival. La thématique ? Le journalisme et le nouveaux médias. Avis aux intéressés !
Un article très intéressant mais inclassable… Les citations de plus de 150 personnes à propos du journalisme. Cela permet de se faire une idée de l’avenir du métier. Si vous avez un peu de temps, n’hésitez pas à aller jeter un œil (le site est en anglais).
Derrière chaque citation se cache un article complet (les formats varient : texte, mais aussi vidéo). Chaque article traite un point particulier et les thématiques sont variées : place des femmes, intelligence artificielle, les mèmes dans les médias, les lives, les réseaux sociaux… (liste non-exhaustive).
Data Journalism: Past, Present and Future est un ouvrage co-écrit en anglais à propos du journalisme de données (son passé, son présent et son futur). Il est sorti en octobre dernier (2017 donc).
Data Journalism: Past, Present and Future (cliquez sur la photo pour ouvrir dans Amazon)N’hésitez pas à partager cet article dans Pinterest 😉
Au XIXe siècle, la plupart des écrivains vivent en écrivant pour la presse. Cependant, ils ne se privent pas de la critiquer.
À cet époque, les journaux influencent la littérature, et les écrits jusqu’alors principalement argumentatifs deviennent narratifs. La presse est essentiellement populaire. Lorsque les journaux contiennent des illustrations, ce sont la plupart du temps des dessins caricaturaux ou satiriques.
Lors de ce siècle, la presse devient une véritable industrie. Les agences de presse et le métier de journaliste font leur apparition.
La vente des journaux augmentent, notamment grâce à l’alphabétisation et la baisse des prix (le papier est meilleur marché). En outre, les publicités payantes procurent de l’argent et de nouvelles machines plus performantes permettent une production en masse.
Le tirage global des quotidiens à Paris a fortement augmenté en passant de 36 000 titres en 1800 à 1 million en 1870. La presse régionale a aussi du succès.
Les progrès techniques qui ont permis la progression de la presse
En 1814, en introduisant la vapeur dans les presses, on réussit à améliorer leur rendement : 1100 feuilles par heure.
En 1818, une encre spéciale pour l’imprimerie est crée. Elle peut-être fabriquée industriellement.
En 1860, la presse rotative est inventée. Elle permet d’imprimer non seulement sur des rouleaux de papier, mais aussi sur des films plastiques. En moyenne, elle imprime 10 m à la minute.
Histoire
Le 17 janvier 1800, Napoléon Bonaparte rétablit la censure. Il demande la suppression de « tous les journaux qui inséreraient des articles contraires au respect dû au pacte social, à la souveraineté du peuple et à la gloire des armées, ou qui publieraient des invectives contre les gouvernements et les nations amies ou alliées de la république, lors même que ces articles seraient extraits de feuilles périodiques étrangères ». La censure sera finalement abolit puis rétablit de nombreuses fois jusqu’à la loi sur la liberté de la presse.
Le 29 juillet 1881, la loi sur la liberté de la presse est voté. Elle définit les libertés et les responsabilités de la presse française, en limite l’exercice et incrimine les délits de presse (provocation aux crimes ou aux délits : meurtre, pillage, incendie, etc.). Il est souvent considéré le texte fondateur de la liberté de la presse et de la liberté d’expression.
Exemples de journaux
J’accuse – Zola
L’aurore
L’aurore est un quotidien français politique et culturel édité à Paris. Il a été fondé le 1er octobre 1897 et arrêté le 2 août 1914. Il est célèbre, car il a publié l’article J’accuse…! de Zola en janvier 1898. Cet article a été écrit au cours de l’affaire Dreyfus et Zola y défend Dreyfus.
La Croix
La Croix est un quotidien généraliste fondé le 15 juin 1883. Il est édité à Paris et est actuellement détenu par le groupe Bayard Presse. c’est un journal centre droit chrétien (d’où son nom).
Le Figaro
Le Figaro est un quotidien généraliste et un journal d’opinion (c’est à dire qu’il y a un parti pris, dans ce cas, la droite). Il existe depuis le 15 janvier 1826 (188 ans).
Le Gaulois
Le Gaulois est un quotidien généraliste fondé la 5 juillet 1868. Il est édité à Paris.
L’Intransigeant
L’Intransigeant est un quotidien français fondé par Eugène Mayeur en 1880. Il a finalement été arrêté en 1945.
Le Petit Journal
Le Petit Journal est un quotidien français fondé par Moïse Polydore Millaud en 1863. Édité à Paris, il a finalement été arrêté en 1944.
Malgré la censure et les difficultés auxquelles la presse a pu se confronter au XIXe et au XXe siècle, certain journaux ont tout de même réussi à subsister jusqu’à aujourd’hui.