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Aujourd’hui, direction c’est la côte d’Opale, qui était appelé aussi côte de fer sous Napoléon. À cette époque, elle était hérissée de batteries, de poudrières et de postes de vigie. Tout cela a été remplacé par des blockhaus (lors de la dernière guerre ) avec notamment celui d’Audinghem (l’un des quatre de la batterie Todt) qui abritait un canon de 380, d’une portée de 42 kilomètres. L’intérieur de ce blockhaus est aménagé en musée. Là aussi, le droit d’entrée est peut-être un peu élevé pour son rapport qualité-prix.
Mais cette route, qui longe la côte, garde son charme d’antan. Hugo ne disait-il pas de la route reliant Calais à Boulogne : «La route court à travers les beaux paysages du Monde. Les collines s’enflent et s’abaissent en ondulations magnifiques».
Mais reprenons le parcours depuis Calais. À Blériot-plage, se trouve un monument commémoratif de la première traversée, en avion, de la Manche, par Louis Blériot. Il posa son appareil près de Douvres (en Angleterre), après une demi-heure de vol, le 25 juillet 1909.
De là, j’ai rejoint l’endroit où l’on doit creuser le tunnel sous la Manche, à Sangatte. Ce tunnel est une idée qui est déjà ancienne. Napoléon si essaya, et il commença à être creusé en 1878.
Ce tunnel n’est qu’un rêve qui deviendra, un jour, réalité.
Le monument Latham (qui tenta la traversée de la Manche, mais qui fut beaucoup moins chanceux que Blériot) est juste derrière le Cap Blanc-Nez. Du haut de ces 134 mètres, ce cap offre un panorama magnifique sur les falaises anglaises et la plaine flamande. On peut y observer également les Noires mottes à l’arrière, les oiseaux nicheurs ou non sur la falaise.
Avant d’arriver au frère de ce cap, le Cap Gris-Nez, je suis passé à Escale (les crans et la plage) et à Wissant où dans l’église nous attend Sainte Wilgeforte. Cette sainte est barbue et crucifiée. Elle avait fait un voeu de virginité,d mais son père voulait la marier. Elle demanda à Dieu qu’il lui fasse pousser une barbe épaisse au visage. Le miracle accompli, le père en colère la fit crucifier).
Il faut aussi visiter le moulin de Quenu (moulin à eau de quatre étages). Lorsque son aménagement sera terminé, on pourra découvrir au sous-sol : une exposition sur la vie à Wissant, au rez-de-chaussée : une exposition d’art moderne, au premier : une rétrospective des expositions, au second ; une salle d’archives et de géologie, et dans un bâtiment attenant, un musée agricole.
Ce moulin, accolé à l’hôtel-restaurant de la plage (sa spécialité étant l’agneau pré-salé) à histoire riche (construit en 1888 ), offre une possibilité d’accueil pour des séminaires,…
On peut trouver, aussi dans ce moulin une équipe d’architectes spécialisés dans la restauration et la création contemporaine, d’architecture locale.
À Audinghen, mis à part le musée précédemment cité, la fresque de l’église (1960) de deux cent mètres carrés retient toute l’attention. Elle représente un christ au crâne rasé qui évoque les souffrances des déportés. Le clocher de cet édifice est en forme en lyre, et chaque corde supporte une cloche.
La séparation des eaux entre la mer du Nord et la Manche se situe face au Cap Gris-Nez. Mais l’étude de la flore et des végétaux, qui y sont nombreux, n’est pas dénudée d’intérêt.
On peut aussi s’amuser à tenter de reconnaître les différents bateaux que l’on aperçoit. Il est vrai que c’est le lieu de passage maritime le plus dense du monde.
Il ne faut donc pas s’étonner de voir, au sommet du cap, outre le phare, le CROSSMA (centre de surveillance de la navigation maritime).
Une stèle, à la mémoire du commandant de marine Ducuing, se trouve là également.
Très près de là, la plage des sirènes vous attend si vous désirez effectuer la traversée de la Manche à la nage.
Après Audreselle (petites maisons de pêcheurs), Ambleteuse suivra (digue de quatre cent mètres) juste à côté du Fort-Mahon que l’on peut visiter le dimanche, avant d’arriver à Boulogne sur Mer, où j’ai dégusté un welsh accompagné d’une bière de blé dès mon arrivée.
Presque toute la journée, j’ai pu apercevoir des flobards (bateaux ventrus utilisés pour la pêche artisanale) soit en mer, soit remarqués par un tracteur.
Les différentes techniques de pêche artisanale qui sont utilisées dans la région sont le trémail (filet droit), les casiers ou encore l’arbalète (un genre de ligne à pêche).
Ceci nous ramène à la répartition des plages. Toutes les plages sont de classe C, hormis celle de Blériot-plage, Escale, Audreselle Sud et Boulogne qui sont de classe D (interdites).
Le temps, malgré le grand vent, resta ensoleillé.