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Ce matin, ce fut la découverte du port. Il est si vaste, que l’on ne peut en avoir un aperçu complet qu’à l’aide d’un moyen de locomotion routier ou maritime.
J’ai voulu suivre le descriptif du circuit donné par l’office de tourisme. Malheureusement, je ne sais pas si je n’ai pas su me débrouiller, si c’était mal expliqué… mais en tout état de cause, j’ai pu visiter une faible partie des deux ports qui forment le troisième port de France.
Mais j’invite seulement les touristes qui aiment l’Industrie à effectuer cette visite, car plus d’un ne sauraient supporter les vues, les odeurs qui jalonnent ce parcours. Certaines entreprises peuvent se visiter.
Le mieux, pour visiter ce port, serait peut-être d’utiliser les découvertes en bateau qui sont organisées.
Le reste de la journée, j’aurai pu l’intituler : souvenir d’enfance.
Hormis pour Bourbourg (ancienne prison, église et ce jour-là, la ducasse).
En effet, Petit-Fort-Philippe, Grand-Fort-Philippe, Gravelines et Oye-Plage sont des lieux où j’ai passé des vacances comme beaucoup de petits nordistes.
Pour arriver à Petit-Fort-Philippe, une incongruité dans le paysage, la centrale électronucléaire de Gravelines. Mis à part cela, Petit-Fort n’a pas tellement changé. C’est toujours une petite station balnéaire familiale reconstruite après guerre. Toutefois, il est dommage que sa plage soit en catégorie C. Une jetée permet de s’avancer en mer comme autrefois.
De l’autre côté du chenal, c’est Grand-Fort-Philippe, le village des pêcheurs (il y a beaucoup moins de bateaux qu’auparavant).
Pour arriver à Gravelines, nous passons non loin de deux moulins. L’un est en bois, l’autre en pierre et apparemment, aucun moyen pour l’orienter. Mais sa position le place par rapport au vent provenant du littoral. Ce dernier moulin est transformé en maison d’habitation.
Une fois arrivé à Gravelines, la première chose que l’on remarque, ce sont les remparts de conception classique (ainsi que l’effort d’entretien réalisé). Ces mêmes remparts jouèrent eux aussi un rôle en 1940, lors de la défense de Dunkerque. Un bataillon contint les panzers du 24 au 29 mai.
L’arsenal renforce ces fortifications sur l’Aa. À côté de l’arsenal, une curieuse salle, au seul pilier central, abrite des expositions. La salle des fêtes modernes toute proche s’intègre bien dans ce décor.
Gravelines, c’est aussi le général Aupick, beau-père de Beaudelaire, dont il avait épousé la mère en deuxième noce. Autre personnage anecdotique, le zouave du pont d’Alma à Paris (celui-là même qui sert à connaître le niveau de la Seine) n’est autre qu’André Louis Gody, né ici le 24 novembre 1828, et qui deviendra donc plus tard le modèle pour la fameuse statue.
On peut terminer la visite de Gravelines en allant voir la citerne reliée à l’église Sainte Willibrod (fermée), les bâtiments de l’ancienne intendance militaire…
Oye-plage, dont je n’avais plus de souvenir que le nom, possède sur son territoire, un curieux blockhaus construit par les Allemands. On l’appelle aussi la Tour Penchée, car il représentait un clocher d’église. Il était destiné à tromper les aviateurs alliés. L’église ? Elle était fermée.
Enfin, arrivé à Calais, la première constatation que l’on peut faire, une fois au terrain de camping, est que la ville est une ville portuaire, et de surcroît un port de voyageurs (premier port de voyageurs d’Europe continentale). Ce port est très beau à voir la nuit avec son va et vient incessant de bateaux, de gens…
Le temps ? Il fut chaud, bien qu’il y ait eu de la brume ce matin. Je vais peut-être commencer à bronzer !
Après la météo, voici la classification des plages pour aujourd’hui. De Petit-Fort-Philippe à Oye-Plage, toutes sont classées C ; Mardyck, Loon-plage et la plage de la Huchette à Marck relèvent le niveau, elles sont classées B. Par contre, avant de visiter et qui sait de se baigner à Calais, je ferais attention, car la plage est dans la catégorie des plages interdites c’est-à-dire D.
Je vous ai dit qu’à Bourbourg c’était la ducasse. J’aimerais revenir sur ces ducasses des Pays-Bas français. À l’origine, c’était la dédicace des églises. Mais, maintenant, c’est souvent une fête foraine, accompagnée parfois d’un cortège. Parfois, voir ou pratiquer les jeux traditionnels est possible.
La ducasse peut aussi être suivie d’un «raccroc» le dimanche suivant. La poursuite de la fête jusqu’au dimanche suivant.
Toutes ces réjouissances sont très souvent accompagnées d’un repas de famille dans la plus grande tradition (sic).
Avant la visite nocturne du port de Calais, je me suis laissé aller à la tentation d’un moule–frite accompagné d’une bière, plat traditionnel de cette ville. Les moules, ici, sont petites, blanches et à consommer de préférence durant les mois se terminant en «re».
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