Au collège, on nous a proposer de participer au concours des 50 ans du Petit Nicolas de Sempé et Goscinny.
Nous devions écrire une histoire, comme si nous étions le petit Nicolas, qui devait tenir dans une page A4.
Voici ce que j’ai proposé.
Bonjour Mamie,
Le 1er avril, c’est un jour pas comme les autres, comme tu le sais. Mais, on a bien rigolé pour une autre raison.
Il y avait un écrivain qui venait dans notre classe, pendant le cours de français de Madame Croissant, de neuf heures à dix heures.
Cet écrivain était l’auteur du Petit Nicolas. Il venait car cette année, c’est les cinquante ans du Petit Nicolas. Moi, je n’étais pas très content, même si le Monsieur était célèbre. Comme tu le sais, je m’appelle Nicolas et j’ai onze ans et pas cinquante !
Alceste qui a entendu le mot anniversaire pense tout de suite à un gâteau et avale goulûment l’un de ses derniers petits pains au chocolat.
L’auteur portait des lunettes, rondes, comme celle d’Harry Potter, mais un peu plus grandes.
Pendant qu’il se présentait, il déposa ses lunettes sur ma table. Discrètement, pour lui faire une farce, je pose une copie double au-dessus.
Madame Croissant nous annonce ensuite que l’auteur, qui avait regagné le bureau de la professeur, va nous lire La rentrée du petit Nicolas, la première histoire du livre Le petit Nicolas.
Celui-ci fouille dans son sac, regarde sur le bureau de Madame Croissant, jette un regard inquiet vers la salle … On devine qu’il cherche ses lunettes. Il demande à la classe : «Personne n’aurait vu mes lunettes ?» Tous en chœur, même moi, répondons : «Non, Monsieur.»
«Comme je ne retrouve pas mes lunettes et que je ne sais pas lire sans elles, je vais vous réciter le poème de Victor Hugo : Demain, dès l’aube…». Nous venions justement de l’apprendre.
Soudain, un grand éclat de rire envahit la classe. Le célèbre auteur venait de finir la poésie par : «et je déposerai sur ta tombe, un bouquet de houx vert et de gruyère en salade».
Bisous Mamie