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Me voici de retour à Étaples et à son port de pêche artisanale (il est aussi intéressant que celui de Boulogne à observer). De plus, parfois, on peut y voir le Rouvel qui est un engin d’assèchement unique par sa puissance en Europe.
En face de ce port, le quartier des pêcheurs, où parfois on rencontre une maison en silex, est appelé le quartier des Cronquelets.
C’est dans ce quartier que se situe l’église (moderne à la verrière représentant la création du monde et possédant un triptyque : le mirage des trois pèlerins allant à Saint-Jacques, qui est une véritable bande dessinée peinte sur bois).
C’est toujours dans ce quartier que se trouve le musée de la marine et le musée Quentovic (archéologie).
Quentovic était un port connu des celtes, avant la conquête de la Gaule par les Romains. Aujourd’hui, Étaples était relativement peuplé, car c’est le jour du marché et c’est aussi les préparatifs de la ducasse qui aura lieu ce week-end. Cette ducasse aura un raccroc dimanche prochain, au cours duquel se déroulera une course de régates.
En quittant la ville, n’oubliez pas de jeter un coup d’œil du pont qui domine la baie de la Canche.
En suivant cette rivière, les églises jusque Attin possèdent en lieu et place du clocher, un campenard.
Dans l’église d’Humbert, il y a quelques années, on pouvait voir deux magnifiques statues d’anges du XIIIème siècle. Malheureusement, un collectionneur averti en a pris possession sans demander la permission à qui que ce soit (au musée de Montreuil, des copies existent).
Avant de rejoindre Montreuil, je suis passé par Marant où un musée agricole regroupe trois cent cinquante outils présentés dans un moulin à eau (outils à main, tractés par des chevaux, automoteurs, etc.).
À Marle-sur-Canche, ce sont les vanneries artisanales qui sont présentes au rendez-vous.
Dans l’une d’elles, c’est le jeune Pascal Cocu (une vingtaine d’années) qui reprend la vannerie de son père ainsi que l’osiériculture parentale. Bel exemple de jeune qui essaye de perpétuer l’artisanat.
Si on lui rend visite, il vous explique par la même occasion, tout sur la vannerie de l’osier et sur les oseraies. Lui, travaille l’osier blanc, son père travaillait l’osier rouge.
Pour ne rien gâcher, cette journée fut magnifique au niveau de la météo. On se serait cru en été (mais n’est-ce pas demain la Saint Michel ?).
Pour clore la journée, j’ai commencé la visite de Montreuil.
Le musée de cette ville, ainsi que la citadelle (dans laquelle se trouve l’auberge de jeunesse) sont en congés annuel. Ainsi, je ne pourrai pas voir les anges dont je parlais précédemment.
Les remparts, ouverts vers le sud, offrent une belle promenade où se succèdent les points de vue sur les environs et sur la chartreuse.
Un concours de quille avait lieu lors de mon passage. Ici, c’est le jeu de quille du haut pays d’Artois qui est pratiqué.
Dans d’autres régions du Nord, on pourrait rencontrer les jeux de quilles à 9 quilles, à 5 quilles ou en ligne. Dans le jeu qui nous concerne, le quillier est un T, tracé au sol. Dans la barre horizontale de celui-ci, neuf quilles sont disposées sur des clous (sur trois rangs tous les soixante-dix centimètres environ). Les quilles sont de cinquante centimètres de hauteur, et pèsent treize kilos ; la boule est lancée d’une distance de huit mètres. Le but du jeu consiste, bien-sûr, à abattre les quilles à l’aide de la boule.
Dernière remarque de la journée, j’ai vu ce soir à la télévision qu’il pleuvait à Bordeaux, Nantes… Ce n’est pas le cas ici.