Samedi 13 octobre : Fourmies – Avesnes sur Helpe

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Le temps est toujours similaire : brouillard épais, puis soleil et ciel bleu et enfin couché de soleil et le retour des brumes. Mais pour une fois, je vais commencer par ma fin de journée.

Imaginez un village au fond d’un vallon, entouré de bocage… on ajoute une dose de brume… puis un soleil couchant distribuant des couleurs rouges, oranges ou jaunes, le tout sur fond de ciel bleu… Vous voyez cette œuvre admirable, tout en ton pastel. C’est le spectacle que je peux observer chaque soir depuis quelques jours.

Mais reprenons la journée dans l’ordre chronologique des événements, par l’église fortifiée de Thiérache, dans le département du Nord, celle de Féron (une autre existe à la Fontaine-au-Bois). Son clocher est un donjon à meurtrières, qui servait à abriter les villageois en cas d’attaque.

Sur le territoire de cette commune, une chapelle est élevée à la mémoire de Lejeune, tué par l’ennemi (les Français) en 1643.

Trélon, est comme je l’ai dit hier, le siège de l’atelier musé de verre de l’écomusée dans la verrerie Parent. C’est le lieu de travail en l’état, où l’on peut voir des personnes qui soufflent le verre à la main, ainsi qu’un montage audiovisuel. De cette manière, on peut suivre l’élaboration des objets en verre, de la silice à la décoration.

Ce qui est aussi à voir dans ce village : l’église surtout si elle est ouverte, le préventorium qui est l’ancien couvent des carmes, l’hôtel de ville qui abrite des toiles de Léon Comerre (peintre né à Trélon). Reste le château de Mérode qui appartient toujours à la famille de Mérode.

Ensuite, j’ai rejoint Flaumont-Waudrechie (église, chapelle) puis Avesnes, la cité des illustres seigneurs.

La famille d’Avesnes donna une reine à l’Angleterre, un empereur à l’Allemagne et une impératrice. Louis XI y fut proclamé roi de France, Napoléon y logea la veille de Waterloo. La ville fut aussi le quartier général du Kaiser et du maréchal Hindenburg en 1918 et eut comme député Léo Lagrange. Une personnalité, illustre à l’étranger, Jesse de Forest qui au XVIIème siècle fonda avec d’autres personnes, Nouvelle Avesnes, qui deviendra l’un des quartiers de New-York.

Avant de commencer la visite de la ville, on peut goûter le fromage local : la boulette d’Avesnes qui est composée de fromage blanc, de babeurre (lait de beurre ou lait battu) épicé de persil de cerfeuil, d’estragon et parfois enrobé de poivre ou de paprika.

Je commence la visite promise par la collégiale Saint-Nicolas, couronnée de son carillon de quarante-huit cloches qui se fait entendre chaque quart d’heure. Ce carillon se trouve sous le clocher à bulbe. La collégiale, elle-, est du type hallekerke et possède un riche intérieur. Par contre, il est dommage que l’on ne puisse pas voir le triptyque.

Devant cette église, c’est la grand place et l’hôtel de ville. Sur la petite place, l’institut Villien abrite le musée d’archéologie et des souvenirs de l’histoire régionale (il est regrettable que l’on ne sache pas quand il est ouvert).

Si le cœur nous en dit, on peut s’amuser dans les grimpettes qui relient la ville basse à la ville haute.

C’est dans cette ville également que le petit Tambour a son monument. En effet, le petit Stroh, alsacien d’origine, âgé de quinze ans participe à la bataille de Wattignies en 1793. Il tomba sous les balles hongroises alors qu’il battait la charge.

Le maire de Dourlers (dans ce village vient d’être créé un musée national de scoutisme) où il était mort, refusa la statue d’un soldat qui était mort en criant : «Vive la République».

Il reste encore à voir, pour terminer la visite d’Avesnes, le pont des dames, le château de Constant et à observer le système de défense des Gaulois Nerviens : les haies, qui sont des bandes boisées en arc de cercle qui protègent Avesnes.

Une remarque concernant les différentes tribus gauloises de la région, seule la frontière séparant l’Aisne du Nord reprend encore de nos jours une frontière vieille de deux milles ans, celle dont parle César entre les Nerviens et les Viromanduens. Toutes les autres frontières de cette région sont purement artificielles. Le meilleur exemple en est la frontière franco-belge que nous devons à Louis XIV.

À Glageon, j’ai pu assister à une partie de boule en bois. La partie se déroule en douze ou quinze points, à l’aide de boule sphérique lancées après trois pas d’élan. Le but du jeu consiste à placer la boule la plus près possible du petit (petite boule blanche de six-sept centimètres de diamètre).

Le château de Sains mérite que l’on s’arrête. C’est un domaine qui fut racheté et reconstruit par le Prince de Talleyrand. En bordure de route, le Temple de l’Amour était une reproduction du petit temple édifié par l’impératrice Joséphine à la Malmaison. Ce temple fut construit à l’aide de colonnes de marbre, destinées au palais de Versailles.

À Avesnelles, on peut remarquer l’église et le camp de César.

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