Vers une autre étape — Voir la carte des étapes
C’est une autre partie de l’arrière pays boulonnais que j’ai visité aujourd’hui, sous un soleil resplendissant.
Dommage que le château du Pont-de-brique, lieu où Napoléon fit de nombreux séjours lors du camp de Boulogne ne soit pas restauré. Il y dicta aussi le plan de bataille d’Austerlitz.
De là j’ai rejoint Samer (dites «Samé»). L’église (fonds baptismaux du
second siècle) est ceinturée de maison, ce qui est curieux.
Juste à côté l’hôtel de ville, abrite le musée Cazin (peintre de l’endroit plus connu outre-atlantique qu’en France). Ce musée nous permet de prendre connaissance de quelques tableaux et dessins de l’artiste.
Dans le cimetière de Wierre-au-Bois, reposent les parents de Sainte-Beuve. Une plaque, à l’entrée de ces lieux, accolée au monument aux morts, rappelle que le poète passait ses vacances dans cette commune lorsqu’il était jeune, et qu’il y était amoureux de sa cousine.
Le château gris, difficile à apercevoir, porte le nom du château de Monsieur de Conaën, dans Volupté (œuvre de l’auteur pré-cité).
Desvres évoque pour beaucoup la faïence.
Un musée lui est consacré à l’intérieur de l’Hôtel de Ville. En fait, c’est une exposition des différents producteurs locaux.
Reste à voir la fabrication. Une seule maison est encore réellement artisanale : art céranique-R Delarue. On peut visiter (c’est l’occasion de poser vos questions sur le domaine de la faïence) et acheter.
Une exposition-vente a lieu également à la maison d’art et d’artisanat (il faut se méfier des horaires).
Autre visite d’un style différent : un élevage de chèvres et bien-sûr, comme vous l’avez deviné, l’église.
Les derniers villages rencontrés ont eux de jolies églises surtout Wirvignes où les statues, chaires, confessionnal… ont été sculptées par un curé : L’abbé Lecoutre. C’est très curieux à voir. Les deux autres églises rencontrées sont celles de Meneville et de Crémarest.
Avant ce circuit et au retour, j’ai terminé la visite de Boulogne. Plus exactement, j’ai visité la ville haute qui est ceinte par ses remparts.
Ils furent construits approximativement sur l’emplacement du Castrum romain. Ces fortifications rectangulaires remontent au XIIIème siècle et sont percées de quatre portes.
On peut faire le tour de cette enceinte soit par l’extérieur (au pied des murailles), soit par le chemin de ronde. À l’intérieur de la vieille ville, on peut découvrir l’hôtel de ville et le beffroi, l’hôtel Desandrouins (qui abrita Napoléon) et la basilique Notre Dame, avec sa crypte et son trésor (à la seule condition d’être à l’heure).
Son intérieur est de toute beauté, notamment grâce à sa coupole impressionnante, au revers de l’autel où une série de tableaux ressemblent à s’y méprendre à de la peinture (si l’on regarde de près, ce sont de minuscules morceaux de marbre juxtaposés). C’est peut-être le seul de ce genre en France.
Il est à noter que les plans de cet édifice n’ont pas été réalisé par un architecte, mais par l’abbé Haffreingue.
À l’intérieur de ce lieu de culte, on ne peut pas faire autrement que remarquer Notre Dame de Boulogne, dont voici la légende de son arrivée.
En mai 636, les soldats de guet sur les remparts aperçoivent, sur la mer, un bateau qui paraît de feu et de lumière, sans mât ni voile, sans matelot ni pilote s’avançant vers le port. Cette statue viendrait de l’Orient et peut-être aurait été sculptée par Saint Luc l’évangéliste.
Elle reçut bien des hommages : papes, rois et princes y vinrent en pèlerinage, mais aussi aussi bien des malheurs : prise par les Anglais, jetée dans un puits, brûlée…
La dernière grande manifestation qui la concerne fut celle du «Grand retour» : une procession de Lourdes à Boulogne, de quatre reproductions de mars 1943 à juillet 1948.
La mer a une grande importance dans les légendes boulonnaises. Ainsi, savez-vous comment la mer devint saler ?
Depuis que Saint Jean-Baptiste donna à boire à un naufragé ! Celui-ci lui remit un moulin magique qui donna du sel perpétuellement. On le jeta par-dessus bord et c’est depuis ce jour que la mer est salée.
Mais revenons aux choses tangibles comme, le château, en cours de restauration qui résista en mai 1940 aux panzers.
La ville recèle d’hommes célèbres : Godefroy de Bouillon, Pierre Daunon, Sainte-Beuve, Frédéric Sauvage, Auguste Mariette, Constant Coquelin et son Ernest, Jean Rictus, le général José de Saint-Martin.
Une plaque, sur les remparts commémore le souvenir de Pilâtre de Rozier et Romain qui s’élèveront devant la Tour Gayet, le 15 juin 1785, pour tenter la traversée de la Manche en ballon.
Deux musées sont en préparation : le musée de la mer (au casino) et le musée du Château.
Par contre, le musée Libertador et le musée municipal peuvent déjà se visiter.
Au Beffroi, une exposition d’archéologie locale attend les visiteurs également. `
Au niveau de la population, on peut parfois se demander le taux de boulonnais parmi les touristes anglais. Il en est de même à l’auberge de jeunesse (on peut y compter les Français sur les doigts d’une main).
J’ai tenté de comprendre le problème du manque de touristes français, avec différentes personnes depuis le départ, alors que les Belges, les Hollandais et les Anglais visitent cette région. L’explication vient peut-être des images qui circulent sur le Nord de la France : plat, monotone, triste, gris… selon les Français qui visitent cette région et de plus, ils trouvent les gens accueillants, ouverts, sympathiques, rendants service… Je ne fais que reprendre ce qui m’a été dit par des personnes de Saint-Étienne, Nîmes, Aix, Tours, etc.
Pour une fois, les spécialités ne sont pas seulement culinaires. Toutefois, le Boulonnais, qui est un cheval de trait peut-être mangé (la région est une grosse consommatrice de viande chevaline à l’image de sa voisine la Belgique).
Les vraies spécialités alimentaires seraient plutôt le hareng fumé et le cidre (ne sommes-nous pas dans une région de bocage comme en Normandie ?).
une p’tiote bio des hommes celebres que vous citez serait la bienvenue ?? , alors encore un effort et cela serait top
Merci ?
LB
C’est prévu au 10e plan ;-))
POur l’instant, nous avons mis seulement en ligne les textes… mais nous devons ajouter interactivité (donc des liens qui fourniront une bio) et des illustrations 😉