Mercredi 12 septembre : Cassel – Bergues (la route du houblon)

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Après une bonne nuit, c’est de nouveau le départ pour la destination finale de Bergues.

Mais avant tout Cassel, lieu d’où l’on peut voir, selon la légende cinq royaumes : France, Belgique, Grande-Bretagne, Pays-Bas et le Royaume des Cieux du haut des 175m d’altitude.
J’aimerais vous conter également la légende de l’origine de ce mont. Un couple de géants transportent une motte de terre elle aussi géante. À un moment, la femme dit : «Oh que c’est lourd». Son mari lui répondit : «Hardi fort». La motte de terre tomba, formant le Mont Cassel entouré par les villages d’Oxelaere (on prononce Oxeloure en flamand) et d’Hardifort.

On découvre les sept voies romaines, droites comme un fil tendu depuis la table d’orientation, gravée dans la chape du mur d’enceinte. Nous sommes aussi au pied du moulin (que l’on peut visiter) et de la statue du Maréchal Foch (il observait les positions des armées de cet endroit). Le moulin provient d’Arnèke.

Mais Cassel, c’est aussi des portes, une Hallekerke (la collégiale Notre-Dame) qui possède trois pignons, trois nefs, trois absides et un curieux clocher au centre de l’édifice, de vieilles maisons notamment celles qui abritent les deux musées : L’hôtel de la Noble Tour (collection de faïences et de porcelaines du Nord, le bureau de Foch, un intérieur flamand…) et l’hôtel Mac Mahon qui abrite le musée de la figurine. Ce dernier musée retrace l’histoire de la ville à l’aide d’une immense reconstitution de la troisième bataille de Cassel (bataille qui amena le traité de Nimène et les frontières actuelles entre la France et la Belgique). On y voit aussi des images d’Épinal, quelques souvenirs de l’enfant du pays : le général Vandame…

J’ai eu l’occasion d’assister à un mini carnaval de grosses têtes, sans Reuze papa ni Reuze maman et sans le four magique. Ils ne peuvent pas se balader en ville que lors de certaines occasions bien spécifiques, comme les carnavals d’été ou d’hiver. Les Reuzes sont les géants de la ville. Le four magique, une autre tradition. Il s’agit d’un char sur lequel des vieillards sont introduits dans un four d’où ils ressortent rajeunis.

Par la suite, j’ai pris la route de Noordpeene qui possède un magnifique intérieur d’église (fonds baptismaux, boiseries, tableaux…). Le clocher a vu se dérouler les différentes batailles de Cassel.
Sur la façade de l’église, une plaque commémore le souvenir de Tisje-Tasje, actuel géant d’Hazebrouck, qui termina, à Noordpeene, sa vie, en 1842. C’était un colporteur du nom de Jean-Baptiste Vangrevelingue, qui vendait principalement des petites tasses à café d’où son surnom de «Jean-Baptiste Petite Tasse». Il écrivit de nombreuses histoires. Ce personnage folklorique n’est pas le seul grand personnage de ce village. Il y a également le peintre Mathieu Elias, l’Abbé Looten, Paul Hazard…

En quittant l’église, cela faisait longtemps, c’est la panne ! La même que lundi. Comme toujours, je n’ai pour ainsi dire aucun outil avec moi (j’ai seulement une clef à bougie et 3 démonte-pneus). Par bonheur la panne se déroule devant un garage. J’ai donc emprunté un tournevis au mécano et après le coup de lundi, j’ai démonté le gicleur, je l’ai nettoyé puis remonté. Impeccable. Réparation terminée.

J’ai pu ainsi continuer ma découverte à travers la plaine de la Flandre par Ochtezeele et Ledringhem (églises) avant d’arriver à Esquelbecq, charmante bourgade flamande, qui, comme toutes les villes et les villages traversés dans la région, a une église remarquable, où sur les murs, les briques dessinent des losanges. Cette église se trouve sur la place pavée qui est aussi entourée par des maisons flamandes et par des jardins d’un château (il paraît que l’on peut le visiter). Un jeu des plus passionnant dans cette ville : la recherche de signes runiques sur les maisons. Il est facile.

De là, j’ai rejoint Bergues. Le camping se trouve à la lisière de la ville, près de la ceinture de rempart. Ce soir, après une visite succincte, j’ai compris pourquoi Lamartine, le poète, fut député de cette ville (il connut l’échec en 1831, mais élu en 1833 puis en 1839). Il suffisait de voir le Lion des Flandres au sommet du beffroi, dans ce ciel flamboyant. Le souvenir du poète est conservé par une plaque sur la façade de l’hôtel de la tête d’or. Autre poète, mais lui originaire de la ville : Looten.

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