Jeudi 13 septembre : Bergues — le flandre verdoyante et fleurie

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J’ai débuté ma journée par la visite de Bergues.

J’ai commencé par l’église Saint Martin qui a été reconstruite, comme l’église de Coventry en Grande-Bretagne, sur une partie des ruines de l’ancien édifice. Le chemin de croix à l’intérieur, en faïence et en relief, fait partie des plus beaux. À côté de cette église, le mont-de-piété, à la façade baroque superbe, est transformé en musée de peinture et d’histoire naturelle. Concernant la peinture, on peut admirer des oeuvres de Georges de la Tour, Bruegel, Rubens, une série de tableaux peints sur cuivre… Au niveau de l’histoire naturelle, ce sont les oiseaux et les insectes qui sont principalement présentés.

Non loin de là, se situe l’hôtel de ville, juste à côté du beffroi (cent quatre-vingt-onze marches pour accéder au sommet, mais cela vaut le déplacement ; n’ayez pas peur si le carillon se met à sonner à vos oreilles, grâce à quelques-unes de ces cinquante cloches). Ce beffroi fut dynamité en 1944 et reconstruit en 1961 sur son emplacement primitif.

Le reste de la journée, j’ai parcouru la Flandre «verdoyante et fleurie». Je préférerais l’appeler le circuit des églises, car Bierne, Steene, Pitgam, Crochte, Zegerscappel et pour finir Wormhout possèdent une église à visiter aussi bien de l’extérieur que de l’intérieur. Quel dommage que les portes ne soient pas toujours ouvertes, et que certains édifices soient dans un état lamentable (comme à Pitgam pour ne citer que celui-là).

À Wormhout, on peut voir dans l’église Notre-Dame des larmes. On dit que le 25 avril 1406, on s’aperçut que le manteau de la statue était tombé et que des larmes coulaient de cette statue. On remit le manteau sur les épaules de la statue, et à trois reprises, ce fut le même phénomène. Cela cessa à force de prières. Toujours dans cette ville, il est conseillé de se rendre au musée de la maison flamande, ainsi qu’au moulin Deschodt.
Cela me donna l’occasion de parler des fruits traditionnels de la région. Ainsi, j’ai appris qu’il existait un pommier qui ne donnait ces fruits qu’en mai, et ces mêmes pommes avaient un goût de banane.

De retour à Bergues, comme tous les jours ou presque, la panne du gicleur. J’ai effectué la réparation au terrain de camping en empruntant un tournevis à un autre campeur, car je n’ai toujours pas ce type d’outillage avec moi. Par contre, le moteur n’a pas chauffé. L’explication en est simple. J’ai conduit le cyclomoteur chez un réparateur (condensateur et rupteurs étaient à changer). J’en ai profité pour acquérir un tube de colle à rustine. J’ai également remarqué que lorsque j’utilisais la réserve, le gicleur se bouchait.

En soirée, j’ai été me balader le long du canal du Roi et de la couronne d’Hondschoote (réserve ornithologique). J’ai également fait connaissance avec les ficelles berguoises, me reste à goûter au fromage de Bergues et au pavé ainsi qu’à la saucisse.

Dans la nuit, regarder attentivement le ciel vers l’ouest. Vous y verrez peut-être l’horizon clignoté au rouge à cause des fourneaux de Dunkerque qui sont à moins de dix kilomètres.

Par contre, à votre arrivée à Bergues, demandez un plan des lieux au syndicat d’initiative. Pour ne rien gâcher, les gens y sont sympathiques et avec un peu de chance, vous y entendrez le dialecte local : le flamand.

Cet après-midi, j’ai trouvé une nouvelle utilité aux voyages en cyclomoteur. On peut sentir les différentes odeurs ce qui complète la perception des paysages. N’avez-vous jamais senti l’odeur de pommes de terre que l’on arrache ? Pour ne pas galvauder ce nouveau plaisir, le soleil était de la partie et sans monsieur le vent.
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