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J’ai commencé par visiter la ville fondée par Charles Quint, à la suite de la destruction du Vieil Hesdin, par ce même personnage.
On peut y voir l’hôtel de ville qui servit de palais à la sœur de Charles Quint. Lors de la transformation de ce palais en hôtel de ville, on éleva une bretèche aux belles sculptures.
À l’intérieur, se trouve un musée. Mais, si vous désirez le visiter, soyez à l’heure (entre 14 et 15 h) sinon vous risquez de ne voir que trois des cinq salles, et encore !
Pourtant, ce musée permet de découvrir des tapisseries flamandes, la salle de bal de Marie de Hongrie, quelques tableaux intéressants…
Au fait, n’y allez pas non plus, le samedi ou le dimanche, car vous devrez trouver le concierge qui vous fera visiter.
Un monument, plus aisé à observer : l’église Notre Dame où l’on pénètre par un curieux portail en arc de triomphe. Cette hallekerque possède un beau mobilier qui provient de l’ancien couvent des Recollets.
Reste les rues aux maisons anciennes et quelques ponts à dos d’âne (façon Bruges).
Parmi ces maisons, vous trouverez celle où naquit l’Abbé Prévost (l’auteur de Manon Lescaut).
Un autre écrivain, Bernanos, vécu une partie de sa jeunesse dans la région et il s’en inspira pour différentes œuvres. Bien entendu, on peut effectuer un circuit Bernanos, ce que j’ai fait.
Bernanos passa une partie de sa vie à Fressin, qu’il décrivit dans «Sous le soleil de Satan».
On peut encore voir, dans ce village, une belle église flamboyante, mais dans un état intérieur détérioré de manière indescriptible. Ambricourt se dispute le cadre du «journal d’un curé de campagne» avec Torcy.
Robert Bresson choisit la première cité pour tourné «Que c’est petit un village» !
Non loin de là, à Tramecourt, après une double rangée de tilleuls, on voit le château qui appartient depuis le XIIème siècle à la famille Tramecourt.
Replongeons nous en 1415, le 25 octobre à midi. Il pleut assez fort, ce qui rend le terrain lourd. Aujourd’hui il ne pleut pas, mais le soleil a bien du mal à percer après la matinée brumeuse. Mais revenons cinq cent ans en arrière. D’un côté, les Français, tous grands seigneurs, et l’autre, les Anglais, et leurs archers. La lutte était inégale à trois contre un (en faveur des Français), et pourtant, les flèches anglaises vinrent à bout de la cavalerie française, de toute la grande noblesse française. C’était la bataille d’Azincourt.
Azincourt est de nos jours, un petit village paisible, où un musée expose cette page d’histoire. Il est complété par des édits royaux et par une vitrine sur l’artisanat et la vie locale.
Pour visiter le musée, s’il n’y a personne, adressez-vous à la mairie côté cour. Mais peut-être préférerez-vous voir le champ de bataille où se dresse un monument commémoratif, l’ossuaire où un calvaire a été érigé…
Quelques vitraux de l’église de Ruisseauville, rappellent aussi cette bataille.
Les églises d’Auchy les Hesdin, Avondances et Planques étaient fermées. Dans cette dernière, il y aurait une statue équestre de Saint Gengoult (le patron des maris trompés ! ).
De retour à Hesdin, j’ai entendu parler de la confrérie de la tête de veau. De là, en déduire que c’est une spécialité locale, il n’y a qu’un pas.
J’ai été aussi au café du javelot.
Le javelot est un genre de grosse fléchette, au plumet hélicoïdal en plume de dinde. Leur poids varie de deux cents quatre-vingts gramme à plus de plus de quatre cent. Ils sont pour droitier ou gaucher. Le pas de tir se situe à huit mètres de la cible.
Dans ce café, chaque premier samedi du mois se déroule un concours de javelot.
Comme hier, je reviendrai quelque peu sur l’impression laissée par les habitants d’Hesdin. Je dois nuancer mes propos en disant que l’on trouve des gens extrêmement différents. Soit, ils sont très sympathiques (comme partout ailleurs), soit, ils sont invivables.