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J’ai quitté Aulnoye ce matin, en direction de la côte d’Orsinval, puis de là, j’ai atteint Jenlain. À mon arrivée, dans ce village, soudain, le ciel se mit à déverser de l’eau. Je suis rentré m’abriter dans un café. Comment faire pour ne pas goûter la bière locale : la Jenlain, qui est certainement la bière la plus connue de toute la région.
La bière, ce «jus d’houblons» est la boisson nationale de tout nordiste. Et des bières, il y en a au travers de tout le pays : les blondes, des brunes, des rousses, de garde, de blé ou d’orge…
La liste complète serait longue si je devais citer les différentes marques. Dans certain café, on peut déguster l’une des centaines de bières qui est proposée (dans ce cas, on trouve également des bières étrangères).
Mais outre le sempiternel «demi», dans certains endroits, l’unité de mesure est le galopin qui n’est autre qu’un verre ballon, de bière pression. En parlant du contenant, chaque bière ou presque, possède son propre verre. Le plus curieux de tous est celui de la Kwack (une bière belge).
Ayant passé une grande partie de ma journée dans les réparations suite à des crevaisons du cyclomoteur, je me suis rendu directement à Valenciennes, alors que j’aurais dû passer par Sebourg (église, château), Quarouble et Onnaing (église).
Une fois à Valenciennes, je me rends à l’auberge de jeunesse de la ville d’Anzin (c’est juste à côté de Valenciennes) sans la précieuse carte des auberges de jeunesse. Mais ce sésame est indispensable. Je peux aller l’acheter au syndicat d’initiative de Valenciennes qui devait bientôt atteindre l’heure de fermeture.
Enfin, j’y arrive. Malheureusement, il n’y a plus de timbres pour les moins de 26 ans ce qui m’oblige à payer vingt francs de plus (j’ai rencontré d’autres personnes qui m’ont affirmé avoir été contraintes à la même chose). De plus, cette carte, et ce timbre, seront valables seulement jusqu’à la fin de l’année. Second problème, il n’y a plus de cartes. Après que je me sois mis en colère, la responsable retrouva de vieilles cartes des années précédentes identiques aux nouvelles. J’eus ainsi la permission de loger à l’auberge de jeunesse d’Anzin. Le système des auberges permet un hébergement de 3 nuits maximum, avec toutefois des exceptions.
Le temps lui aussi apporta difficilement son rayon de soleil : matin gris, puis ce fut la pluie, et dans le milieu de l’après-midi, la pluie cessa en laissant apparaître un coin de ciel bleu.
Une journée bien triste, mais cela ira mieux demain.
Peut-être n’entendrais-je plus dire par un monsieur, installé confortablement dans un fauteuil derrière son bureau, qui de plus est relativement grassouillet que le tour du Nord n’est pas un exploit ; si seulement cela était effectué en vélo ! C’est ce genre de personnage qui doit vous empêcher d’être sponsorisé, aidé… Il faut dire que ce Monsieur travaille dans un grand journal régional.