Mercredi 17 octobre : Le Quesnoy – Bavais

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C’est la dernière fois ce soir que je logerai à Aulnoye. Il faut que je précise qu’à chaque fois que je suis logé chez l’habitant, il existe d’autres solutions d’hébergement : camping, gîte d’étape, gîte rural…

Du Quesnoy, j’ai atteint Ruesnes (ruine de château), puis Wargnies-le-Grand qui est peut-être la seule commune de France où le percepteur distribue de l’argent. En effet, les revenus de la fondation de la Grande Aumône sont distribués aux villageois.

Autre particularité de ce village, il possède une coupe de France pour la huitième fois (tout comme Haumont). Cette coupe, créée en 1927 par le journal : le Réveil du Nord, récompense l’équipe championne de l’un des jeux les plus anciens, connu de tous par un célèbre serment. C’est le jeu de paume ou de balle.

Munis d’un gant de cuir, cinq joueurs et un remplaçant par équipe jouent sur un terrain rectangulaire de 42 x 7m accolé à un trapèze de trente mètres de long ; sept mètres de base et dix-neuf mètres comme seconde base, face à une autre équipe. Il existe toujours un championnat de France, mais certaines équipes participent au championnat belge. Lors de mon passage, la coupe de France de ce sport se trouvait au café des sports. On peut aussi y jouer au jeu de fléchettes.

De là, j’ai rejoint Eth (église, château), Bry (église), Saint-Waast-la-vallée (château de Rametz). Dans ce dernier village, il n’y a plus aucun danger de rencontrer Antoine Moneuse, bandit qui terrorisa la région jusqu’en 1797. La tour féodale fut l’un de ses repaires.

Non loin de là, plus précisément sur le territoire de la Flamengrie, on peut encore voir des bornes frontières aux armes de France et aux armes de l’Empire (Autriche).

Par la suite, je suis arrivé à Bellignies, la cité du marbre, et plus particulièrement des horloges en marbres. Un musée du marbre nous présente de nombreuses pièces (dont certaines sont en vente), la fabrication, une rétrospective du monde marbrier de la vallée de l’Hogneau. Un circuit de petite randonnée fléché permet de faire le circuit du marbre. Pour en finir avec ce musée, il ouvrira peut-être un étage supplémentaire dans quelque temps. Les visites guidées peuvent être organisées, accompagnées d’une visite d’une marbrerie en activité et d’une hydromelerie.

L’hydromel, comme le miel, se trouve un peu partout dans l’Avesnois et le pays de Mormal.

C’est dans ce musée que j’ai appris l’existence du musée de la bataille de Malplaquet, à Taisnière-sur-Hon.

Au passage, à Bellignies, on peut apercevoir le château. Dans ces jardins, se trouve un dolmen, la pierre croûte. C’est à deux pas du Caillou-qui-bique, qui se trouve de l’autre côté de la frontière belge… Reste l’église et la chapelle dans le cimetière.

C’est le moment pour moi de vous parler de l’activité qui règne depuis plusieurs jours dans ces cimetières. Je vois beaucoup de monde nettoyant les tombes à grandes eaux, binant autour des tombes… C’est vrai, ce sera bientôt la Toussaint.

Très près de ce village marbrier, à Houdain-les-Bavay (église, château) le trou des sarrasins est improprement dénommé. Ce sont en réalité d’anciennes carrières romaines.

Romain, Nervien, c’est la même époque. La transition est faite pour aborder la capitale de la Nervie (Bagacum) qui est l’un des centres archéologiques des plus importants. Il s’agit de Bavay, où, bien entendu, on peut visiter les fouilles et notamment : les bosses (tours rondes et massives réunies par des murailles), les hypocaustes (système de chauffage central par les murs et par le sol)… ainsi que le musée qui regroupe d’innombrables objets trouvés sur place.

Autour de la grand place, on peut lire sur l’hôtel de ville : «En l’an 57 avant Jésus-Christ, le peuple Nervien, sous la conduite de son chef Boduognat, avec l’aide de ses alliés Atrébates et Viromanques, ont balancé un instant la fortune de César» ; et de la colonne Brunehaut à qui l’on attribue, à tort, la construction des sept chaussées du même nom, anciennes chaussées romaines. Reste l’église.

Si vous désirez garder l’haleine fraîche pendant des visites, et les suivantes, prenez quelques chiques de Bavay avec vous !

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