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Toute la journée, j’aurai pu chanter : « toute la pluie tombe sur moi…» car entre la pluie et le vent, il ne reste pas grand-chose à dire sur le temps. Enfin, j’ai quand même pris la route, car il ne fait pas trop froid.
À Denain, se trouve une magnifique église : église Saint-Martin (chemin de croix, pierre tombale, etc.), mais ce n’est pas la seule chose à voir. Une statue nous rappelle que Villars remporta la bataille de Denain en 1712. Il en est de même d’une pyramide (on en retrouve plusieurs dans le valenciennois).
Pour visiter Denain, mieux vaut prévoir son jour, les temps des visites et jouer sur l’heure. Le musée municipal n’ouvre qu’à seize heure, la galerie Picasso à quinze et enfin, on peut organiser au parcours minier, à votre demande, qui lui dure trois heures. Reste encore à voir le musée départemental de la résistance, le château Mallez, l’école municipale des arts plastiques, l’hôtel de ville…
Lors de mon passage à l’église, j’ai remarqué une affichette concernant les communautés polonaises. Il est vrai que je suis dans le bassin minier, et celui-ci connu deux vagues d’immigrations : les Polonais tout d’abord et ensuite les Maghrébins.
En continuant la route, on passe successivement à Mastaing, Marquette en Ostrevant, Wavrechain-sous-Faux, Bouchain, Haspres, Thiang, Waing et Famars. Toutes ces localités possèdent une église plus ou moins intéressante à visiter.
Wavre Chain sous Faux, offre en saison, son parc d’attractions qui outre une zone de pique-nique, un caravaning (à l’année), des étangs (pêche), des zones de jeux (jeux de bois, toboggan, grande fusée…), un restaurant, une discothèque… ainsi qu’un village artisanal. On peut dont y voir des artisans exercer leur art : souffleur de verre, vannier, potier, peintre sur soie, cuir…
Il est à noter que dans l’église, des plaques commémorent le souvenir du baron Louis Joseph Lahure qui captura la flotte hollandaise en 1775.
Bouchain fait aussi exception, grâce à sa tour d’Ostrevant qui abrite un musée (ouvert le dimanche après-midi).
Me revoici à Valenciennes, trempé. Qu’importe, je visite la ville.
La façade de l’Hôtel de Ville retient l’attention. Il en est de même de l’église Saint-Nicolas et de l’église Saint-Géry. La bibliothèque municipale possède la cantilène de Sainte Eulalie (premier texte français daté de 881).
La basilique de Notre-Dame du Saint-Cordon, abrite la statue du même nom qui est à l’origine d’une grande procession : la tour de Saint-Cordon. Cette manifestation remonte en 1008, l’année où la vierge aurait protégé la cité d’une épidémie de peste. Elle serait apparue à un ermite et lui aurait dit de rencontrer les autorités de la ville afin que la population se rend sur les remparts, où elle (la population) serait témoin d’un grand prodige. Les valenciennois virent apparaître la vierge qui était entourée par des anges. L’un deux déroula autour de la ville un long cordon écarlate. L’épidémie cessa. Elle refit une visite à l’ermite, et lui demanda d’inviter les habitants de la commune à accomplir chaque année, le jour de la nativité, une procession autour de la ville, selon le tracé déterminé par le Saint-Cordon.
Peut-être préférez-vous un autre type de cordon, celui de la dentelle, la Valenciennes (dentelle locale mondialement connue). On peut s’initier à sa technique dans la ville même.
Reste la maison qui abrite le syndicat d’initiative qui n’est autre que la maison dite espagnole (je ne reviendrai pas sur les explications. Ce sont les mêmes que pour celle de Cambrai) et le couvent du Carmel achevé en 1966 qui est situé à Saint-Saulve.
Ce n’est pas un hasard, si Valenciennes est surnommée la ville des prix de Rome ou encore l’Athènes du Nord (titre que la ville se dispute en compagnie de Douai). En effet, on peut essayer de s’amuser à retrouver les différentes personnalités grâce aux statues, aux plaques diverses…
En voici quelques-unes des plus célèbres : Carpeau, Watteau, Froissard, Nungesser, Isabelle de Hainaut, Wallon…
En soirée, si vous désirez manger, dans un restaurant original, allez donc au Stégosaure. Il suffit d’appuyer sur des boutons pour être servi, tout y est informatisé. Malheureusement, on ne peut y trouver les spécialités locales qui à elles seules peuvent former un repas : goyère, langue Lucullus, gâteau carpeaux et des sottises qui sont des bonbons.
Je suis dans une région privilégiée pour les pistes cyclables. On en trouve un peu partout, mais Messieurs les responsables, pourquoi ces pistes ne sont pas aussi planes, aussi bien revêtues que les chaussées proprement dites. De même, pourquoi est-ce parfois aussi mal signalées, car on arrive à se demander si nous ne sommes pas sur une bande d’arrêt d’urgence.
Ce soir, à Anzin, dans un café relativement important passaient de nombreuses personnes, tout le monde se connaissait, et chacun disait bonjour à tous. J’étais le seul étranger. Je terminerai cette journée par le paysage. J’avais une image préconçue sur la région minière. Je pensais rencontrer des villes agglomérées les unes aux autres, bordées par des terrils, des chevalements, des usines…
Eh bien, pour cette première journée dans ce bassin minier, j’en suis pour mes frais. Je me trouve en présence d’une alternance de paysage agricole et de paysage industriel. Bien sûr, ce n’est pas de l’habitat dispersé, mais ce n’est pas non plus la concentration attendue.