Lundi 15 octobre : Boucle du Solrésis, vallée de la Thure, Maubeuge

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En cyclomoteur, il faut se méfier des rails qui coupent la route, ainsi que les chiens vagabonds coursent le voyageur. Le danger dû aux autres animaux en liberté ou en déplacement est beaucoup moindre : poules, troupeaux de moutons, de vaches ou même de vaches échappées d’un enclos.

Ces animaux n’ont pas gâché mon plaisir de pouvoir admirer un magnifique spectacle le long de la route, mais le responsable serait plutôt le brouillard, qui ne s’est pas dissipé.

Pour atteindre cette route, j’ai dû passer par Solre-le-Château. En ce lieu, le clocher joue les tours de Pise, il est penché. Et pour cause. Un jour, alors que les filles de l’endroit étaient légères, une pucelle vint à se marier. Le clocher, curieux, se pencha en avant afin de mieux voir cette personne et il resta bloquer. Mais ce clocher à bulbe n’est pas le seul intérêt de l’église qui le soutient, car il y a aussi le porche ouvert de trois côtés, en pierre bleue et l’intérieur (vitraux, orgues…).

L’hôtel de ville est en restauration au moment de mon passage. Par contre, il est à signaler que l’une des pierres Martines (des menhirs) aurait conservé la marque du dos de Saint-Martin qui s’y serait adossé.

Par la suite, j’ai rejoint Eccles (église), Bérelle (église et château), Solrine (moulin à eau), Dimechaux (église) et Lez-Fontaines (église) pour me retrouver à nouveau à Solre-le-Château. C’est la boucle de Solrésie que je viens de réaliser, et qui est bien belle. Cette route est charmante et agréable surtout si le soleil est présent.

Il en est de même tout le long de la vallée de la Thure. Pour suivre le cour de cette vallée, je suis parti en direction d’Hestres (église).

Je suis ainsi arrivé à Coulsore (église, Dieu de pitié, maison des conventionnels). Coulsore est également connu pour ses marbreries dont on retrouve des traces au château de Versailles. De là, on peut choisir soit continuer la vallée de la Thure en direction de Bersillie et de la Belgique, soit comme je l’ai fait de prendre en direction de Maubeuge. Mais avant d’arriver à la ville au clair de lune, je suis passé par Ferrière-la-Grande, patrie de Luc Bérimont, qui est à rapprocher de Ferrière-la-Petite bien connue des collectionneurs de faïence.

Le clair de lune à Maubeuge est pareil aux autres, je vous rassure tout de suite. D’ailleurs Pierre Perrin n’était jamais venu à Maubeuge avant la chanson. Il trouva le nom de Maubeuge dans un café à Paris, près de la gare du Nord, dans lequel il composa sa ballade.

Cette ville est d’un goût douteux au niveau architectural. Elle a été reconstruite, après avoir été en grande partie rasée lors la dernière guerre.

Pourtant, ce fut bien là que Sainte Aldegonde, après s’être enfuie du logis parental, car elle était demandée en mariage par un prince anglais, Sainte Aldegonde donc se réfugia dans les fourrés et y fonda un monastère : le chapitre de Sainte Aldegonde. Seules y étaient admises les jeunes filles de la noblesse qui se trouvaient là en attente d’un mariage.

Autre personnalité de la ville : Jean Gossaert dit Mabuse (Mabuse est aussi le nom du cortège carnavalesque où il est représenté par un chapeau).

Mais la grande festivité de la ville est sans conteste la fête de la bière qui se déroule dorénavant une fois tous les deux ans en juillet (elle aura lieu en 1985).

Cette commune fut aussi un endroit célèbre dans la conquête des airs. On y expérimenta les ballons captifs en 1794 qui servirent lors de la bataille de Fleurus. En 1910, s’y tient l’un des premiers meetings aériens. En 1914, ce fut une base d’entraînement de pilotes militaires. Deux dirigeables y seront basés plus tard, dont un zeppelin, le Dixmude.

Mais que reste t-il à voir ? Pas grand-chose. L’église construite par Lurçat en 1958 et qui renferme le trésor de Sainte Aldegonde (chasuble, crosse, reliquaire…) ainsi qu’un carillon de vingt-huit cloches.

Du chapitre des chanoinesses, on peut encore voir quelques bâtiments dont celui qui abritent le musée (principalement des toiles), la façade de l’hôtel militaire, les cantuaires. La porte de Mons date de Vauban qui construisit une ceinture de remparts qui sont aménagés (mais cela dépend où) en promenade et en zoo (le troisième de France). Le monument de Wattignies rappelle que la bataille du même nom se déroula près d’ici.

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