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J’ai terminé, sous la pluie, la visite de Saint-Omer ce matin.
L’ancienne chapelle des jésuites (belle façade) abrite depuis le 15 et jusqu’au 30 septembre, le 2ème festival des jeunes artistes professionnels. Ce festival comporte des récitals, différentes œuvres de Rossini, Musset, Berlioz et une exposition consacrée aux jeunes peintres régionaux.
De là, j’ai rejoint la bibliothèque municipale qui abrite, la bible de Gutenberg (dite bible Mazarine), des incunables des abbayes de Saint-Bertin et de Clairmarais. Après une ballade entre différents collèges, ce fut les ruines de l’abbaye Saint-Bertin. L’abbaye Saint-Bertin était l’une des abbayes des plus importantes avant la révolution. Reste le musée Henri Dupuis, où est rassemblée une collection d’histoire naturelle (notamment des oiseaux et des coquillages), ainsi qu’une ancienne cuisine flamande.
Au niveau des spécialités culinaires, il n’y en a pas ou plutôt si, comme un peu partout dans la région, chaque pâtissier a une spécialité. Ici les choux-fleurs en pâte d’amandes, là les chapeaux verts… Mais si vous désirez en connaître un peu plus sur ces spécialités, et surtout les déguster, passer à la pâtisserie Cramer. On vous y contera l’origine des chapeaux verts appartenant aux trois demoiselles. De plus, ce sera peut-être raconté par une normande !
Toute l’après-midi, comme prévu, j’ai laissé le cyclomoteur au repos. À bord de l’Emeraude, bateau chauffé, nous avons remonté le cours de la rivière la Houlle. La ballade dans le marais proprement dit, était impossible, à cause de la végétation trop importante. Ce fut une promenade au fil de l’eau magnifique. Dommage que le temps n’était pas de la partie, car il fut menaçant et parfois pluvieux.
L’équipage de l’Emeraude (deux anciens chômeurs) commentera cette découverte et répondra à vos questions sur la région. Par exemple, le facteur est-il parfois obligé d’utiliser une barque pour distribuer le courrier ? De toute manière, il utilisera les bacs afin de distribuer le courrier. Ce même facteur doit aussi faire attention de ne pas mettre le courrier dans les garages à bateaux !
Mais vous pouvez aussi vous renseigner sur les différentes productions légumières du marais audomarois : choux-fleurs, choux d’hiver, poireaux, artichauts et chicons (le nom local des endives). Ainsi sur le mur des magasins… ce sera marqué : vente de chicons. Une anecdote concernant ce légume, une personne, nordiste, qui venait d’arriver à Paris depuis quelques mois, eut bien de mal à acheter des endives au marché, car elle réclamait des chicons !
Les gens, ici, ne parlent plus le flamand (depuis Dunkerque, je n’entends plus parler flamand), mais l’un des nombreux patois picard. Plus ou moins de personnes utilisent un de ces patois.
Je m’aperçois que j’ai oublié de signaler deux choses. La première est que depuis les Moëres (et certainement auparavant) les habitants peuvent recevoir sur leur télévision, outre les chaînes françaises et les chaînes belges, la télévision britannique.
Le second événement que j’ai omis concerne le château d’Esquelbec. Dans la nuit de dimanche à lundi (la nuit du 15 au 16), le donjon s’est écroulé. Vous ne verrez plus cet édifice comme moi, sauf s’il est restauré.