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Au programme de cette journée : le circuit de la plaine de la Lys. Tient, encore une plaine. Ce n’est que la troisième ou quatrième. Le Nord n’est donc pas exclusivement plat.
J’ai commencé ce tracé par Lomme (maladrerie, château, hôtel de ville de 1961), puis ce fut Prémesques dont la spécialité culinaire est la tarte à gros bord cuite dans une feuille de chou, Pérenchies qui outre son église possède deux géants au nom amusant : M. et Mme Tartaprônes (une prône est une prune en patois).
Le château du vert bois est tantôt considéré comme étant à Marcq-en-Barœul, tantôt à Bondues. Je ne trancherai pas la question, mais par contre, je signalerai que l’on peut le visiter le dimanche après-midi. Pour ce qui est de la Fondation du Septentrion, les horaires de cette galerie d’exposition sont beaucoup plus larges.
Si l’on considère que l’on est à Bondues, on doit se rendre face à la mairie admirer la façade de cet édifice. À Bousbecque, c’est plutôt à l’église qu’il faut se rendre. Un mausolée conserve le cœur d’Auger de Bousbecque qui était un savant et un humaniste du XVIème siècle qui rapporta en Europe la tulipe, le lilas, le glaïeul et d’autres plantes comme le seringat.
Comines est une ville typique de ce qui a été fait lors de la création de la frontière franco-belge. Elle est divisée en deux : d’un côté, Comines France, de l’autre, Comines Belgique. Il suffit de traverser le pont pour être dans un autre pays. Cette ville a possédé son chroniqueur au XVème : Philippe de Commynes.
Comme souvent, l’église, l’hôtel de ville et son beffroi sont intéressants. Quant à la société philharmonique (chaque ville ou village possède son harmonie municipale), elle serait la plus vieille de France.
Cette «musique», on doit certainement l’entendre lors de la fête des louches qui se déroule le second dimanche d’octobre. Ce jour-là, depuis l’hôtel de ville, des louches sont lancées dans la foule. L’origine de cette tradition remonterait à un seigneur, qui étant prisonnier lança une louche en bois par la fenêtre de sa cellule. Cela lui permis d’être délivré.
Durant les années 14-18, le front ne passait pas loin. Et, on raconte à Frelinghien que la veille de Noël, un officier allemand sorti des tranchées, suivi par quelques hommes, en criant aux Anglais de venir… On se serra la main puis on échangea du tabac, du chocolat, du whisky, du schnaps… Le lendemain, jour de Noël, on organisa même un match de football ?
Me revoici revenu à mon point de départ, le 9 septembre : Armentières, mais le périple n’est pas terminé pour autant.
Tout d’abord, il me reste à visiter Armentières. L’église Saint-Vaast (tableaux), l’hôtel de ville (vitraux qui illustrent les fabrications armentiéroises) retiennent toute l’attention. Il faut dire que c’est la cité de la toile.
Cette ville connue pourtant bien des vicissitudes durant la première guerre mondiale. Ainsi d’octobre 1914 à août 1917, elle eut le statut militaire d’une place de guerre anglaise. C’est l’une des raisons pour lesquelles le plus important monument en l’honneur de la résistance du Nord se trouve en place ici.
Comme je parle de guerre, lors de mon passage à Villeneuve d’Ascq, j’ai omis de vous dire que le Nord possède également son Auradour-sur-Glane, avec cette ville.
Dernière information, la spécialité culinaire d’Armentières est la langue fumée.