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Je suis parti en début de matinée sous un ciel bleu azur, ensoleillé vers Marchiennes, sur des petites pistes cyclables. Il en sera de même toute la journée. Bel effort des pouvoirs publics pour la sécurité des cyclistes et cyclomotoristes.
L’hôtel de ville de Marchiennes est à l’emplacement de l’ancienne abbaye. Il abrite un musée seulement ouvert le dimanche matin. Le bâtiment à la devise républicaine (liberté-égalité) sur la façade n’est autre que l’église construite sous le Premier Empire. Son intérieur retient l’attention (maître d’hôtel, gisant…).
Ensuite, j’ai continué ma route jusque Rieulay afin d’atteindre Montigny-en-Ostrevent. C’est dans cette cité que fut édifié par le docteur Calmette le premier sanatorium de France sinon d’Europe. Cela est certainement lié directement à l’activité minière.
Pour ceux qui s’intéressaient à cette activité, une mine image, qui est fermé le dimanche semble être possible à visiter. Reste à se rendre au château et à l’église Saint-Nicolas (fonds baptismaux, pierre tombale…).
Non loin de cette ville, Lewarde est la ville au centre historique minier. Ce centre permet de faire le circuit exposition : le mineur et la mine dans le premier quart du XXème siècle ; et le circuit du mineur : le chemin emprunté par les ouvriers, de la lampisterie à la douche en passant par le puits. Seul problème pour parcourir cet ensemble, y passer au moment où il est ouvert (les jours d’ouverture sont particuliers).
Après cette visite du monde de la mine, le contraste est saisissant avec la seconde Athènes du Nord : Douai, la ville de Gayant (Gayant est la forme picarde de Géant). C’est le jour de la sortie de ce personnage que la grosse cloche du beffroi est lancée à toute volée. Ce beffroi est de réputation mondiale. Corot l’immortalisa et Victor Hugo le chanta. C’est toujours le même, et il abrite toujours le carillon le plus important d’Europe. Il est composé de soixante-deux cloches. Pour entendre un concert, il est conseillé de venir assister à un mariage. Par contre, si l’on veut voir les cloches de près, rien ne vous empêche de participer à une visite guidée (il faut être à l’heure).
Autour de ce beffroi, c’est l’hôtel de ville. Près de là, l’une des seules places du Nord qui possède des jets d’eau, fontaines… c’est la place d’armes.
La Chartreuse, quant à elle, abrite les œuvres du musée des beaux-arts : polyptyque d’Anchin, les Véronèse, Brueghel, Van Dyck, Jordaens, Le Brun, David, Renoir, Sisley…
Autre musée, celui d’archéologie est très bien fait (de l’Atrébatie romaine à la France carolingienne) et des sciences naturelles (aquariums, oiseaux, et papillons). Ce dernier musée mérite une visite, car la partie sur l’archéologie est très bien faite. Même si cette science n’est pas votre domaine de prédilection, il est très intéressant.
On peut pour se reposer de ces visites, effectuer une balade le long des quais de la Scarpe. Mais il reste encore à visiter l’église Saint-Pierre dont les orgues étaient destinés à la salle de concert du Tsar à Saint-Pétersbourg ; et le palais de justice, sans parler des portes de la ville.
Pourquoi, durant cette visite de la ville, ne pas mâcher, sucer…des galantines, des merlins, des marcelines, des chucardes ou des macarons douaisiens ?
À moins que vous ne vouliez connaître les illustres de cette cité comme Marceline Desbordes-valmore ou Jean Bellegambe.