Avec plus de 8 000 km de voies navigables, le réseau français des canaux est l’un des plus vaste et des plus divers d’Europe. Omniprésent, dans le Nord, il se réduit dans le sud-ouest et en Bretagne pour se raréfier dans le centre.
Même s’il se réduisait à un simple ruban, le canal par son tracé, son miroir, les plantations de ses berges constitueraient un élément marquant du paysage. Paysage un peu monotone et bien souvent mélancolique. Heureusement, les plantations varient et l’espace traversé est différent.
Le canal est le résultat d’un travail. Sa réalisation a lieu en même temps qu’un projet d’aménagement global : tranchées, écluses, maisons d’éclusiers, contre-canaux, plantations, abords…
Les plantations d’alignement se justifient pour des raisons hydrauliques (diminution de l’évaporation), pour des raisons techniques et de pure commodité (la protection du soleil en période de chaleur), la nécessité de guider la navigation, pour des raisons de droit (c’est un moyen de marquer l’espace du domaine public et de fixer la frontière vis à vis des cultures environnantes) ; pour l’entretien général du canal car les plantations sont considérées comme une matière première nécessaire à sa vie en permettant de prévenir les inondations par exemple et pour un soucis esthétique…